Visiteurs virtuels, contacts pro et rediffusions: le format hybride de Vivatech a convaincu

La grand-messe française des start-up et de l'innovation Vivatech semble avoir réussi son pari de redémarrer en format hybride présentiel/virtuel, à en juger par les chiffres de fréquentation affichés et les témoignages recueillis pendant la manifestation.

Selon les chiffres communiqués dimanche par les organisateurs, 140.000 visiteurs ont pu assister à l'évènement, malgré une affluence physique limitée à 5.000 personnes du fait des contraintes sanitaires: 26.000 visiteurs sont venus à la Porte de Versailles et 114.000 ont fréquenté le salon via une plateforme numérique payante.

Le total permet d'afficher un nombre plus important que lors de la dernière édition en 2019, où Vivatech avait accueilli 124.000 visiteurs (en physique), mais où le salon durait également une journée de moins.

Vivatech se tenait cette année sur une superficie réduite à 25.000 mètres carrés, contre 56.000 mètres carrés en 2019.

"J'ai eu un accès en ligne sur 2 jours avant de venir le troisième", témoigne auprès de l'AFP Pierre-Thomas Louis de Soultrait, un responsable commercial de LG Europe. "C'était efficace, bien thématisé. Et on recevait des notifications quand il y avait un évènement correspondant à nos centres d'intérêt", ajoute-t-il.

Selon lui, le format hybride est "très bien pour cibler en ligne" de potentiels contacts ou prospects.

"Nos conférences en ligne filmées en direct sur le stand ont été très suivies" et avec "plein de messages reçus sur les réseaux sociaux, c'est évident qu'un engagement s'est mis en place", assure de son côté Othman Chiheb, responsable du produit Hololens au sein de Microsoft France.

"Peut-être même qu'on a eu une audience plus large que si l'évènement était resté complètement physique", s'enthousiasme-t-il. "C'est vraiment un renouveau de l'évènementiel."

Selon les chiffres du salon, les retombées sociales de Vivatech ont atteint "plus de 119 millions de personnes dans 149 pays, générant ainsi 1,7 milliard de vues".

Mais pour beaucoup d'exposants, l'enjeu était surtout professionnel, après une année de pandémie qui avait limité les occasions de montrer son produit.

- "Impact business meilleur qu'en 2019" -

Romuald Boulanger, de La Vitre, explique qu'il a pu faire depuis un studio de Vivatech des présentations en direct pour des entreprises à distance, la Française des Jeux et Manpower.

Une équipe de la BNP est également venue filmer sa présentation sur le stand, en la relayant devant 400 personnes qui suivaient en ligne sur le logiciel Microsoft Teams.

"On avait toujours au moins une dizaine de personnes connectées", indique Mathieu Beucher, le fondateur de la start-up Klaxoon, très visible avec un stand numérique dès l'entrée du salon et de nombreux employés aux couleurs de l'entreprise.

"On a vu des gens qui étaient venus en présentiel revenir en distanciel pour montrer à d'autres ce qu'ils avaient vus. Pour nous, l'impact business est meilleur qu'en 2019", assure la start-up.

"On a touché du doigt un nouveau modèle d'évènement hybride et on restera hybride" même quand les restrictions sanitaires seront levées, dit à l'AFP la directrice générale de Vivatech Julie Ranty.

"Nous n'avons pas pu faire venir des visiteurs internationaux" physiquement à Paris, mais "on a réussi à émerger à nouveau à l'échelle internationale", ajoute-t-elle.

D'autant plus qu'en assurant une présence numérique pour les quelque 1.400 exposants, le salon bénéficie désormais d'une "énorme base de données sur les start-up et l'innovation."

"On compte bien maintenant vendre des billets d'accès à la demande" à telle ou telle conférence du salon, a-t-elle indiqué. Le salon prévoit de lancer une offre à 50 euros pour accéder à des rediffusions.

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