Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a dénoncé samedi "une stratégie gérée par des professionnels du désordre" à l'issue d'une flambée de violences à Paris dans le sillage de la mobilisation des "gilets jaunes".
"Il y a eu une stratégie gérée par des professionnels du désordre, des professionnels de la casse", a déclaré le ministre sur TF1 évoquant une situation en début de soirée désormais "plus apaisée", "mais pas totalement sécurisée" dans la capitale.
"A l'heure ou je vous parle, la place de l'Etoile et l'Arc de triomphe ont été repris par nos forces de sécurité. Il y a quelques groupes de quelques dizaines de personnes qui continuent à errer dans Paris et que nous tentons de neutraliser. Il y a encore quelques incendies mais la plupart ont été neutralisés par nos forces de sapeurs-pompiers", a complété M. Castaner.
Faisant état de plus d'une centaine de blessés répertoriés à l'issue de cette journée de violences, le ministre a précisé qu'un "gilet jaune" était actuellement "dans le coma" après qu'une grille, descellée rue de Rivoli par des manifestants, lui est tombée dessus.
Alors que la préfecture de police de Paris faisait état vers 20h30 d'un bilan de 287 interpellations, le ministre a dénoncé "ceux qui étaient venus pour piller, pour casser, pour voler, pour blesser, pour tuer même".
M. Castaner a défendu la stratégie de maintien de l'ordre décidée à l'occasion de cette troisième journée de mobilisation nationale qui s'est traduite par l'ouverture des Champs-Elysées à la manifestation mais après des contrôles d'identité.
"J'ai souhaité avec le Premier ministre tendre la main, dire cet axe est accessible mais pas aux casseurs. Ils ne sont pas rentrés. Ils sont restés du côté de l'Arc de Triomphe et ils ont attaqué tout de suite. Ils se sont camouflés en gilets jaunes", a affirmé M. Castaner.
"Les casseurs sont malins. Ils mettent en avant des gilets jaunes classiques qu'ils ont emmenés avec eux, qu'ils ont échauffés pendant la journée et c'est eux qu'on arrête", a-t-il ajouté.
La plupart des 287 personnes "ne sont pas dans un profil de militant connu et reconnu, tout simplement parce qu'ils se sont faits avoir", a poursuivi Christophe Castaner.