La maire de Paris Anne Hidalgo demande au ministre de l'Intérieur de la recevoir avec les maires des arrondissements de Paris touchés samedi soir par les violences et les dégradations commises en marge du mouvement des "gilets jaunes", a-t-elle annoncé lors d'un point-presse dimanche.
"Nous avons décidé avec les maires d'arrondissements impactés (les Ier, IIe, IVe, VIIIe, XVIe et XVIIe arrondissements), de demander au ministre de l'Intérieur de nous recevoir", a-t-elle indiqué à la sortie d'une réunion de la cellule de crise de la ville, suite aux dégradations commises dans Paris.
"Nous avons travaillé avec la préfecture de police, mais à aucun moment et malgré nos demandes réitérées, les élus parisiens n'ont pas été conviés à travailler directement avec le ministre de l'Intérieur", a-t-elle déploré, en soulignant "l'expertise" des élus d'arrondissement et de la maire de la Paris, "qui doit pouvoir aider à ne pas se retrouver dans une telle situation".
"Nous demandons à être associés à ce que risque de se passer si le mouvement continue", a insisté Mme Hidalgo.
"Lorsque nous aurons le coût de ces dégradations, je crois que tout le monde sera surpris tant elles sont immenses", a-t-elle dit, évoquant "beaucoup de dégradations de mobiliers urbains, de bâtiments publics et privés, de commerces".
Elle a évoqué "plus que du dégoût", par rapport à "ce qui s'est passé hier", et fait part du "profond respect de Paris et de ses élus, pour celles et ceux qui ont tenté de nous protéger, les policiers, les CRS, les pompiers".
La maire de Paris a exprimé "plus que mon indignation, le mot indignation est faible", face aux dégradations (...) et notamment à la dégradation "hautement symbolique d'un monument qui est aussi une tombe, celle du soldat inconnu. Nous sommes choqués, atterrés que des casseurs, des personnes, aient pu s'en prendre aux biens, aux personnes, mais aussi à ces symboles de la République".
Selon elle, "les Français sont choqués de voir ces images d'émeutes inédites. Beaucoup nous ont dit": +on n'a pas connu une telle violence depuis sans doute Mai 68 à Paris+".
"Cette crise est une crise majeure", a-t-elle insisté, se disant "consciente de cette violence et de ce qu'elle provoque par rapport à l'image de notre ville, la capitale de la France".