La vigilance rouge pour canicule, prévue mardi dans 16 départements, dont la région parisienne, est le niveau le plus élevé du "plan national canicule" (après jaune et orange) et correspond à une alerte sanitaire permettant aux autorités d'agir et de restreindre certaines activités.
Il va concerner mardi tous les départements d'Île-de-France, de la région Centre (sauf l'Eure-et-Loire) ainsi que l'Aube, l'Yonne et la Vienne.
Aucun niveau rouge canicule n'avait été déclenché en 2024 et pour l'Île-de-France, où vit près d'un Français sur 5, il avait été activé pour la dernière fois en 2020, mais cette fois au coeur de l'été, début août.
Cette décision est un cran au-dessus du niveau orange, appliqué lundi à 84 départements, où vivent près de 88% des Français, avec des conseils tels que: ne sortez pas aux heures les plus chaudes (11h-21h), ou essayez de vous rendre dans un endroit frais ou climatisé deux à trois heures par jour.
"Le niveau de vigilance rouge correspond à une canicule extrême, exceptionnelle par sa durée, son intensité, son extension géographique, et présente un fort impact sanitaire pour l'ensemble de la population et des impacts sociétaux (sécheresse, approvisionnement en eau potable, aménagement ou arrêt de certaines activités, etc.)", précise Météo-France.
Ce dispositif de vigilance canicule a été créé en 2004, après la canicule de 2003. Il comprend 4 niveaux (vert, jaune, orange et rouge) et est déclenché en concertation avec les autorités sanitaires.
La dernière fois qu'il avait été activé en France remonte à l'été 2023, du 21 au 24 août: quatre départements avaient été placés en rouge le 21, et 19 départements le 22.
"Un système de critères a été défini pour chaque département avec les acteurs de la santé (Santé publique France notamment) en s'appuyant sur les impacts sanitaires constatés des fortes températures (maximales et minimales)", détaille Météo-France.
Ces critères peuvent être "modulés" avec certains facteurs aggravants (durée, précocité de la vague de chaleur, pollution, humidité) ou atténuants (brièveté de l'épisode, etc.).
"Les prévisionnistes de Météo-France confrontent ainsi les prévisions météorologiques avec les référentiels établis par Santé publique France, fondés sur des études épidémiologiques des événements passés, pour estimer le niveau de vigilance canicule", ajoute l'établissement public.
- Ce que cela change -
La niveau de vigilance rouge a des impacts sur l'ensemble de la population, avec des conséquences sur nombre d'activités, notamment en plein air.
Les préfets des départements placés en vigilance rouge peuvent interdire ou limiter l'ampleur de certains événements comme des manifestations sportives ou des festivals.
Des consignes peuvent également être diffusées aux crèches, aux centres de loisirs et aux organismes accueillant des séjours de vacances pour annuler les sorties, les activités sportives et les événements festifs. Certains établissements peuvent être amenés à fermer si la température dans leurs locaux est trop élevée.
Les conseils de comportement (boire beaucoup d'eau, éviter les efforts physiques, fréquenter des endroits frais, mouiller son corps, aérer la nuit...) sont les mêmes que pour les départements en vigilance orange, mais avec une insistance sur le fait qu'ils s'appliquent même pour les sujets en bonne santé.
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