Verallia: des syndicalistes dénoncent leur mise à pied après avoir alerté sur une "pollution à l'amiante"

Les représentants de la CGT au sein l'usine de Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire) du groupe verrier français Verallia ont dénoncé lundi à l'AFP la mise à pied de trois d'entre eux, quelques jours après avoir alerté sur un risque "par pollution à l'amiante".

Les représentants du personnel sont convoqués en début de semaine prochaine dans le cadre d'une "mise à pied conservatoire", ont ils indiqué, confirmant une information de la presse locale.

"La direction parle de faits très graves" qui doivent être détaillés lors des entretiens, ont-ils ajouté.

Selon les syndicalistes, la mesure est liée à un droit d'alerte signé et rendu public la semaine précédente par les dix membres CGT du comité social et économique (CSE), qui évoquait un "risque grave pour la santé publique et l'environnement par pollution à l'amiante".

Après un incendie en juillet dernier et un épisode de vents violents en décembre, "des morceaux de toiture tombent régulièrement au four 1 au soufflage", selon le syndicat, qui les a fait analyser en laboratoire: "sur 4 prélèvements effectués, 3 échantillons contiennent de l'amiante".

L'entreprise a, de son côté, effectué "plusieurs mesures de la présence d'amiante dans l'air" depuis l'incendie de juillet et il n'y a "pas de danger pour les employés de l'usine ni pour les habitants proches du site", a affirmé à l'AFP un chargé de communication de Verallia.

"Le sujet n'est pas la présence de fibres d'amiante dans les matériaux, mais leur volatilité et donc le respect des seuils réglementaires dans l'air", a poursuivi la même source, ajoutant que "des inspections régulières continueraient à être effectuées".

Après ces contrôles, l'entreprise "n'avait pas d'obligation de prendre des mesures de suspension d'activité ou d'interdiction d'accès à la zone du bâtiment où s'était produit le sinistre", a pour sa part indiqué à l'AFP la préfecture de Saône-et-Loire.

Les plaques de couverture en fibrociment, "dont les fragments ne sont pas nécessairement émetteurs de fibres dans l'atmosphère", n'avaient pas subi "une détérioration les rendant émettrices de fibres d'amiante", a notamment relevé la préfecture.

L'entreprise a confirmé à l'AFP la mise à pied de ses trois salariés sans donner d'indication sur ses motifs, indiquant simplement ne pas pouvoir "commenter une procédure disciplinaire en cours".

La CGT a annoncé "une mobilisation coordonnée dans les sept usines de Verallia" de l'Hexagone pour soutenir ses trois élus. Une assemblée générale est prévue mardi sur le site de Chalon-sur-Saône et mercredi sur les autres sites.

ode/ag/LyS

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