Une solution amiable est "à portée de main" pour le projet de rachat de Suez par son rival Veolia, pour peu que les acteurs fassent preuve de "bonne volonté", a estimé mardi le ministre de l'Economie Bruno Le Maire.
"Je continue de penser qu'une solution amiable est à portée de main. Il faut simplement que tous les acteurs fassent preuve de bonne volonté", a déclaré le ministre devant la commission des affaires économiques du Sénat.
"Je souhaite que dans les jours et les semaines à venir, les acteurs de ce rapprochement entre Veolia et Suez fassent preuve de la bonne volonté nécessaire pour que ce rapprochement se fasse de manière amicale", a-t-il ajouté.
Veolia a prévenu il y a une semaine qu'il allait s'opposer à toute cession d'actifs qu'il juge stratégiques de la part de Suez, au moment où les deux entreprises ont repris contact dans le dossier du rachat du second par le premier.
De leur côté, les syndicats de Suez, hostiles au projet de rachat mené par Veolia, ont annoncé vendredi qu'ils rencontreraient le consortium Ardian-GIP pour discuter du projet de ces deux fonds d'investissement qui veulent racheter les actions de Veolia dans Suez.
"Il y a un enjeu en termes d'emplois, et cet enjeu est encore plus sensible quand nous avons une crise économique de cette ampleur", a souligné M. Le Maire devant la commission sénatoriale.
Il a aussi rappelé que pour les élus locaux, il y a "un enjeu en terme de concurrence (...) sur le marché du traitement de l'eau et des déchets".
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