Veolia/Suez: Le Maire regrette "la précipitation" et veut garder "deux champions industriels"

Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a regretté dimanche "la précipitation" dans le dossier de fusion Veolia-Suez, voulue par Veolia contre la volonté de Suez, qui a abouti à un blocage actuel, et affirmé la nécessité de "garder deux champions industriels".

"Nous verrons bien" si ce projet aboutira ou non, "mais cela nous confirme simplement dans ce que j'ai plaidé depuis le début: il fallait prendre son temps. Je regrette la précipitation dans laquelle toute cette affaire a été menée. (...) Moyennant quoi, comme toujours (quand on se précipite), c'est bloqué", a déclaré M. Le Maire dans l'émission Dimanche en Politique sur France 3.

"Ce qui compte, c'est qu'il y ait un accord amiable" quel que soit le temps que cela prendra, "que nous gardions deux champions industriels parce que nous avons besoin de concurrence, et (...) que nous protégions l'emploi. Dans une période économique comme celle-là, la première responsabilité d'un chef d'entreprise, qu'il soit à la tête d'Engie, de Suez ou de Veolia, c'est de protéger l'emploi", a dit M. Le Maire.

Saisi par les instances représentatives des salariés de Suez pour n'avoir "pas été informées et consultées régulièrement sur ce projet", le tribunal judiciaire de Paris a ordonné le 9 octobre en référé la "suspension de l'opération" d'acquisition par le géant de l'eau et des déchets Veolia de 29,9% de parts d'Engie dans son concurrent Suez.

L'offre de Veolia à 3,4 milliards d'euros avait été acceptée le 5 octobre par le conseil d'administration d'Engie, contre la volonté de l'Etat, qui possède 23,6% d'Engie.

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