La mairie de la capitale a "enfin mis les bouchées doubles" en 2018 pour développer le vélo, a salué mardi l'association de cyclistes Paris en Selle, après une année marquée par le "cauchemar" du nouveau Velib.
"Après deux années compliquées, Paris en Selle constate que la mairie de Paris a enfin mis les bouchées doubles", a commenté l'association dans un communiqué.
La mairie avait lancé en 2015 un Plan vélo dont l'objectif est de doubler le nombre de kilomètres de pistes cyclables (de 700 à 1.400 km) et de faire passer la part des trajets effectués à vélo de 5% à 15% d'ici à 2020.
"23% des aménagements cyclables prévus dans le Plan vélo ont été livrés, contre seulement 13% il y a un an", a estimé Paris en Selle, jugeant que le seuil de 50% pourrait être atteint d'ici la fin du mandat d'Anne Hidalgo en 2020 "si la dynamique se poursuit".
"Le Plan vélo parisien a enfin décollé et je m'en réjouis. 51% d'avancement d'ici la fin du mandat, ce n'est pas assez mais c'est déjà un progrès considérable pour offrir à tous et à toutes des conditions de sécurité et de confort qui donnent envie de se déplacer à vélo", a commenté le président de Paris en Selle, Charles Maguin.
Louant la création d'une "task force dédiée" par la mairie, l'association a notamment mis en avant "l'amélioration notable de l'écoute" des associations d'usagers et l'accélération des mises en chantier de pistes cyclables. Elle a également qualifié de "signal fort" l'inauguration de pistes comme celle de Rivoli qui "changent la donne pour le vélo".
En revanche, "le déploiement des zones 30 (où la vitesse est limitée à 30 km/heure) et des double-sens cyclables tarde à se concrétiser", a-t-elle noté.
Quant au nouveau Velib', que l'association avait qualifié de "cauchemar" début 2018, entre stations en panne et retards d'installation, son opérateur Smovengo "a redressé la barre", a-t-elle estimé.
Mais pour autant, le déploiement des 1.400 stations prévues n'est pas terminé, a-t-elle dénoncé, appelant le groupe "à ne pas relâcher ses efforts" et à faire des "progrès" sur le matériel, le fonctionnement du service et sa tarification.
En janvier 2018, le consortium Smovengo avait pris la suite de l'opérateur historique, JCDecaux, dans l'exploitation des vélos en libre-service en Ile-de-France.
Les retards dans la mise en oeuvre avaient plongé le service public dans une crise et fait planer sur Smovengo l'ombre d'une résiliation de son contrat. Mais le syndicat gestionnaire de Velib à Paris lui avait renouvelé sa confiance en septembre.