Varin (France Industrie) pour des projets d'innovation de rupture dans chaque filière

Le président de France Industrie, Philippe Varin, souhaite que chaque filière industrielle française travaille sur des projets d'innovation de rupture permettant de fédérer grandes entreprises et PME, jugeant le nombre de ces projets "trop faible".

"Dans nos filières françaises, les projets de recherche et développement partagés par différents acteurs, et qui sont des vrais projets de rupture sur lesquels on investit beaucoup, ne sont pas légion", a observé M. Varin, auditionné jeudi par la mission d'enquête du Sénat sur Alstom et la stratégie industrielle du pays.

Il a souhaité que le renforcement des filières permette de "faire en sorte que dans chaque filière, il y ait un, deux, trois projets de rupture qui puissent fédérer les grandes entreprises, les PME, les ETI".

L'ancien patron de PSA Peugeot Citroën a cité comme exemple le projet "voiture 2 litres" dans la filière automobile, qui avait amené "beaucoup d'acteurs à travailler ensemble".

Pour Philippe Varin, il est "important" que les projets d'innovation de rupture trouvent auprès de l'Etat "des financements de subvention" en amont. La "tendance naturelle" est de recourir à des "avances remboursables" ou des "financements pas forcément adaptés à l'innovation de rupture", a-t-il noté.

"Le nouveau fonds d'innovation de 10 milliards qui est mis en place ne va produire que 200 à 300 millions d'euros tous les ans. Ce n'est pas énorme par rapport à l'effort de recherche en France. Mais, au moins, ça pourra donner un bon signal", a-t-il aussi déclaré.

France Industrie, qui se présente comme le porte-voix de l'ensemble du secteur industriel français, a tenu son assemblée constitutive le 1er février. Il réunit en une seule entité le Cercle de l'Industrie et le Groupe des fédérations industrielles (GFI).

sbo/tq/cj

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