Des cas de Covid-19, "majoritairement liés à des rassemblements privés", ont été recensés dans une dizaine d'établissements de l'enseignement supérieur, conduisant à la suspension des cours en présentiel, a indiqué lundi la ministre Frédérique Vidal.
"Alors même que certains établissements d'enseignement supérieur n'ont pas encore fait leur rentrée, déjà plus d'une dizaine d'entre eux sont confrontés à une circulation très active du virus en leur sein, les amenant à suspendre momentanément les cours en présentiel", assure la ministre dans un communiqué.
Selon le syndicat étudiant Unef, contacté par l'AFP, il s'agit de 13 établissements: "Sciences Po Reims, l'Ecole des mines de Nancy, l'Ecole centrale à Lyon, l'ICAM à Toulouse, l'université de Nantes en 2e et 3e année de médecine, Sciences Po Lille, l'université catholique de Lille, l'IAE de Marseille, l'université d'Amiens, l'université Rennes I, l'université de Nice, de Poitiers et de Bordeaux".
Selon le ministère, qui a reçu lundi les associations étudiantes représentatives, "les dernières données confirment que la multiplication de nouvelles contaminations est majoritairement liée à des rassemblements privés (soirée étudiante, privatisation de bars...) associés à un relâchement des consignes sanitaires notamment des gestes barrières".
"Je sais à quel point le contexte actuel est difficile pour vous tous, et tout particulièrement pour celles et ceux qui ont été privés de lien social du fait de la Covid-19 ces derniers mois. Hélas, nous pouvons tous être exposés. C'est pourquoi j'en appelle à votre engagement collectif, à votre responsabilité individuelle", a demandé la ministre.
Pour la Fage, premier syndicat étudiant, "il y a certes une responsabilisation individuelle mais il faut aussi une responsabilisation collective. Il faut qu'on dote les établissements de manière à ce qu'ils aient les moyens d'assurer les cours".
"Certains étudiants n'ont pas de masques, dans les amphis on compte parfois des centaine de jeunes... On a proposé de développer les centres de dépistage (au sein des universités ou des Crous)", a expliqué Paul Mayaux, vice-président de l'organisation étudiante.