Une manifestation contre un site Lafarge près de Nantes dispersée par la police

Les forces de l'ordre ont dispersé lundi à la mi-journée plusieurs dizaines de manifestants écologistes venus avec des tracteurs devant un site Lafarge à Saint-Herblain (Loire-Atlantique) pour dénoncer l'impact climatique du secteur du béton, a constaté une journaliste de l'AFP.

Après un week-end d'actions similaires organisées un peu partout en France, les militants vêtus de combinaisons blanches à capuche, le visage masqué, s'étaient réunis lundi matin sur un rond-point où ils avaient été entourés par un important dispositif des forces de l'ordre.

Des inscriptions "attention cimenterie" et "béton armé" avaient été inscrits à la peinture rouge sur des panneaux de signalisation routière.

Le rassemblement était organisé notamment par les Soulèvements de la Terre, à l'initiative durant le week-end, avec les mouvements Extinction Rebellion et Youth for Climate, de plusieurs manifestations sur des chantiers routiers ou des sites de production de sociétés de BTP, comme Lafarge (Holcim).

L'accès à un site Lafarge de Val-de-Reuil (Eure) a ainsi été forcé dimanche en milieu de journée par une centaine de personnes "cagoulées et masquées", selon le sous-préfet de Bernay, Philippe Fournier-Montgieux.

Selon le sous-préfet, le gardien des lieux avait à cette occasion été "séquestré" dans une pièce jusqu'à l'intervention de la police une dizaine de minutes plus tard. Les manifestants ont été dispersés à l'aide de gaz lacrymogènes, a dit le sous-préfet, qui a précisé qu'une enquête était ouverte.

Le procureur de la République d'Evreux, Rémi coutin, a précisé à l'AFP que "le chiffrage du préjudice devrait être connu dans la semaine" et que le site ne pourrait "pas fonctionner normalement" lundi.

"Personne n'a été +séquestré+ durant cette action de 10 minutes montre en main qui ne visait pas des individus, mais une filière industrielle écocidaire", ont réagi des personnes se présentant comme des participants à la manifestation, dans un communiqué reçu lundi par l'AFP.

La production de ciment et de béton représente 8% des émissions de CO2 mondiales, plus que le transport aérien et le transport maritime réunis, admettent les professionnels.