Une étude de l'Unédic remet en cause des idées reçues sur les chômeurs

Une étude inédite qui remet les idées en place sur les chômeurs, "au-delà des préjugés": l'Unédic publie une typologie des allocataires de l'Assurance chômage, montrant notamment qu'ils sont plus souvent en fin de contrats courts que licenciés.

Fin 2024, 3,8 millions de personnes étaient prises en charge par l'Assurance chômage mais sur ces 3,8 millions, seuls 2,7 millions ont perçu une indemnisation au mois de décembre, selon cette étude publiée mercredi.

La moitié des allocataires (1,9 million) l'est devenue au terme d'un ou plusieurs CDD ou missions d'intérim, tandis que l'autre moitié est prise en charge à la suite d'une rupture de contrat.

En incluant les CDD dans la fonction publique et les CDD d'usage, les personnes en fin de CDD représentent ainsi 21% des allocataires, tandis que celles en fin de mission d'intérim atteignent 13%.

Seuls 5% des allocataires sont en revanche devenus chômeurs après un licenciement économique, autant après un licenciement pour inaptitude et 9% en raison d'un "licenciement pour faute".

Beaucoup moins que les 18% d'allocataires qui entrent à l'Assurance chômage après une rupture conventionnelle, un dispositif actuellement mis sur la sellette par le gouvernement en raison de son coût.

Si les licenciés économiques "se concentrent surtout autour de 60 ans et sont rares avant 30 ans", la majorité des personnes ayant bénéficié d'une rupture conventionnelle ont entre 30 et 40 ans, souligne l'étude.

La proportion de cadres, qui s'établit à 12% des allocataires, monte à 24% parmi ceux pris en charge après une rupture conventionnelle.

Les personnes qui ont été licenciées par un particulier employeur (4% des allocataires) sont quant à elles en quasi-totalité des femmes et souvent âgées de 50 à 60 ans.

Les montants d'allocations versés varient également beaucoup d'une catégorie à l'autre, allant de 27 euros net par jour pour un alternant à 69 euros pour un frontalier.

Autre donnée pouvant aller à l'encontre d'idées reçues: la moitié des allocataires de l'Assurance chômage travaillent, une proportion qui monte à 82% pour les intermittents du spectacle.