Une année 2017 précoce pour les pollens (rapport)

Moins de pollens de bouleau ou de cyprès mais toujours plus d'émanations de graminées: 2017 aura été une nouvelle année à pollens, selon un bilan dressé par trois réseaux de suivi, publié mardi.

La situation des différents types de pollens allergisants peut varier d'une année à l'autre, mais globalement depuis plusieurs années "leurs quantités croissent, quelles que soient les régions", avec "une tendance à la précocité", résume le Dr Béatrice Benabes, allergologue et référente d'Atmo France sur les pollens.

L'an dernier, les températures douces ont fait fleurir les arbres précocement, avec de premiers pollens de bouleau dès la fin mars, selon le premier bilan annuel produit par la fédération des Associations de surveillance de la qualité de l'air (Atmo France), le Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA) et l'Association des pollinariums sentinelles de France.

Les pollens de graminées, dont l'allergie est la plus répandue en France, ont été détectés sur les capteurs de la côte Atlantique dès février. Leur concentration dans l'air a crû progressivement assez tardivement, la période de pollinisation se prolongeant jusqu'en juillet-août.

Le pollen de l'ambroisie a eu plus d'une semaine d'avance par rapport aux années moyennes. Dans les principales zones d'infestations, notamment en vallée du Rhône, après un pic très important en 2006, les quantités annuelles de pollens d'ambroisie restent stables, mais les quantités sont en constante progression dans les régions limitrophes.

Outre le facteur climatique, l'expansion des pollens est aussi liée à celle des espèces, comme le cyprès dans le Sud.

Parmi les recommandations pour réduire les émissions d'allergisants, diversifier les végétaux d'ornement plutôt que planter les mêmes espèces qui polliniseront en même temps, et adopter certains protocoles de taille des végétaux, souligne le rapport.

La publication d'un texte sur l'étiquetage des arbres d'ornement, lors de leur mise en vente, est également attendue prochainement.

"Il faut que la surveillance des pollens s'intensifie, et que l'observation aille vers la prévision", ajoute le Dr Benabes. Car pouvoir commencer son traitement par avance signifie "moins de consultations en urgence, d'hospitalisations pour asthme, de traitements conséquents et moindre coût pour la collectivité".

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