Un rapport parlementaire présente 27 propositions pour "une grande politique industrielle"

Face à la "désindustrialisation" de la France, un rapport parlementaire présenté jeudi appelle à "la reconstruction (...) d'une grande politique industrielle", en demandant notamment un renforcement du rôle de l'État actionnaire et la prise en compte systématique des enjeux industriels dans la transition écologique.

Le rapport, coprésenté par les députés Olivier Marleix (LR, Eure-et-Loir) et Thierry Michels (LREM, Bas-Rhin), dresse un constat de "la désindustrialisation (du) pays et ses conséquences néfastes" et de "la déliquescence relative de la notion de +politique industrielle+ et de son pilotage".

Mais les rapporteurs se disent "convaincus (que) rien n'est perdu" et notent que "l'effort de redressement industriel (...) est déjà engagé".

"A l'heure où la crise sanitaire a relégitimé l'action de l'État -et atténué temporairement la contrainte budgétaire-", les rapporteurs "appellent à la reconstruction dans notre pays d'une grande politique industrielle, outil de notre prospérité et de notre souveraineté".

Le rapport, réalisé dans le cadre du Comité d'évaluation et de contrôle des politiques publiques de l'Assemblée nationale, détaille une série de 27 propositions.

Sur un plan général, le document appelle à "restaurer un ministère de l'industrie de plein exercice", à "renforcer et démocratiser l'exercice de l'État actionnaire", et à la constitution d'un "fonds souverain français".

Le document préconise aussi d'"évaluer systématiquement" l'impact des politiques publiques sur les entreprises industrielles et de "concevoir les politiques accompagnant la transition écologique en tenant systématiquement compte des enjeux industriels".

D'autres propositions sont plus ciblées, comme le développement du programme des "volontaires territoriaux en entreprise" et le souhait de voir "multiplier les visites d'entreprises" pour les élèves dès le collège.

Sur le plan européen, le rapport demande que l'acceptation de tout nouvel accord commercial de l'Union européenne soit subordonné aux "dispositions environnementales et sociales les plus précises et contraignantes", dont la participation à l'accord de Paris sur le climat parmi les clauses "essentielles".

Il se prononce pour l'instauration d'un "procureur commercial européen", indépendant et doté de moyens lui permettant de déclencher des mesures de défense commerciale.

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