Un produit de conservation des greffons, baptisé HEMO2Life et réalisé à partir de l'hémoglobine d'un ver marin, a obtenu le marquage CE attestant sa conformité à la réglementation européenne, a annoncé vendredi la biotech bretonne Hemarina dans un communiqué.
L'entreprise bretonne Hemarina affirme, dans un communiqué, que son produit "révolutionne la préservation des greffons en attente de transplantation, sans modifier les protocoles cliniques, et avec un effet démontré sur la survie des patients post-greffe".
Fondée par Franck Zal, ancien chercheur au CNRS, la biotech de Morlaix (Finistère) exploite les propriétés du ver arénicole Arenicola marina, dont l'hémoglobine est capable de transporter 40 fois plus d'oxygène que l'hémoglobine humaine.
Hemarina utilise cette propriété pour oxygéner les greffons lors des transplantations d'organes.
HEMO2life "permet l'oxygénation physiologique des greffons rénaux optimisant ainsi leur temps de conservation et leur qualité", souligne la société, précisant que plusieurs études cliniques et de suivi des patients greffés avaient été menées, notamment par les professeurs Yannick Le Meur, néphrologue à l'hôpital de Brest, et Benoît Barrou, chef du service médico-chirurgical de transplantation rénale à l'APHP.
"Cette technologie pourra désormais être une solution privilégiée pour chaque intervention dans les pays de l'Union Européenne et ceux où le marquage CE est reconnu. HEMO2life permettra de faire basculer la transplantation d'une procédure d'urgence à une médecine programmée", ajoute Hemarina.