Un prix Ilan Halimi contre l'antisémitisme

La ministre de la Culture Françoise Nyssen a lancé lundi le prix Ilan Halimi, du nom d'un jeune juif assassiné en 2006, pour promouvoir les initiatives citoyennes de jeunes contre l'antisémitisme.

Ce prix "viendra récompenser des projets portés par des jeunes de moins de 25 ans pour lutter contre les stéréotypes racistes et antisémites", a annoncé Mme Nyssen. "Nous ouvrons ce (lundi) soir l'appel à candidatures".

Un jury, chargé de départager les candidats, sera présidé par la femme de lettres Emilie Frèche, très engagée dans ce combat. Il sera remis le 13 février 2019 et renouvelé le 13 février de chaque année, date anniversaire du jour de la mort de Ilan Halimi en 2006.

Les projets pourront être à caractère éducatif, culturel, sportif, ou dans le champ du numérique.

"A la mémoire d'Ilan Halimi s'est ajoutée, depuis, celle de dix autres de nos concitoyens, assassinés sur le sol français parce qu'ils étaient juifs", a rappelé Mme Nyssen, citant les noms de Myriam Monsonego, Arié, Gabriel et Jonathan Sandler, Yoav Hattab, Yohan Cohen, Philippe Braham, François-Michel Saada, Sarah Halimi et Mireille Knoll.

Ce prix s'inscrit dans le "Plan national de lutte contre le racisme et l'antisémitisme" présenté par le Premier ministre Edouard Philippe en mars dernier.

Un prix Ilan Halimi existe déjà, en Essonne, depuis 2014, qui "est une inspiration pour celui que nous lançons aujourd'hui au niveau national", a précisé la ministre.

Ilan Halimi, 23 ans, jeune juif employé dans un magasin de téléphonie, était enlevé le 21 janvier 2006 par le "gang des barbares" et découvert agonisant près de la gare de Sainte-Geneviève-des-Bois (Essonne) le 13 février. Il mourait lors de son transfert à l'hôpital.