Le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a annoncé vendredi lors d'un déplacement en Vendée qu'un plan était à l'étude pour "mieux sécuriser" les réserves d'eau constituées par les agriculteurs et interpeller ceux qui vandalisent ces mégabassines controversées.
"On a établi un plan pour mieux sécuriser ces réserves de substitution, pour mieux collaborer, mieux coordonner, notamment le milieu agricole avec la préfecture et les forces de sécurité", a déclaré le ministre après avoir visité une "réserve de substitution" de Saint-Gemme-la-Plaine (Vendée), vandalisée par des inconnus le 5 juillet.
Tout en soulignant que ce plan est encore à l'étude, Bruno Retailleau a évoqué différents dispositifs comme des "chaînes de SMS pour qu'il y ait beaucoup plus de réactivité" en cas d'intrusion dans des mégabassines.
Il a aussi souhaité "qu'on puisse avoir des patrouilles plus fréquentes, qu'on voie les conditions dans lesquelles on va pouvoir mettre des caméras, un certain nombre de dispositifs pour piéger ces gens qui ne respectent pas les lois de la République, qui ne respectent pas nos agriculteurs, qui ne respectent rien du tout."
Il a pointé du doigt "des gens qui se disent écologistes" mais sont en réalité selon lui "des délinquants" prêts à tout pour promouvoir "l'idéologie de la décroissance", citant notamment Notre-Dame-des-Landes ou Sainte-Soline.
"Il n'y a pas d'excuses pour ces gens-là (...) Ils s'en prennent à des agriculteurs qui sont des honnêtes gens et qui nourrissent la France", a affirmé le ministre.
M. Retailleau a souligné que les dispositifs de sécurisation des bassines ne pourraient pas être intégralement financés par l'Etat. "Il faudra que ceux qui bénéficient notamment de l'eau pour l'irrigation puissent prendre en charge une partie", a-t-il dit, envisageant également de "toquer à la porte de l'Agence de l'eau" pour avoir "une pluralité de financeurs".