Un nouveau plan pour améliorer la qualité de l'air en Ile-de-France

Véhicules propres, ventilation, ammoniac: la région Ile-de-France présidée par Valérie Pécresse (LR) a présenté mardi, sans convaincre son opposition écologiste, un nouveau plan pour l'amélioration de la qualité de l'air, le premier ayant selon elle "porté ses fruits".

Le plan déroulé pendant le premier mandat de Mme Pécresse a permis une "amélioration rapide et durable de la qualité de l'air sur le territoire francilien" avec des baisses de 30 à 40% des concentrations en particules en suspension et en dioxydes d'azote, affirme la région dans un communiqué.

"Les Franciliens exposés aux dépassements de seuils étaient 2,9 millions en 2010, ils sont moins de 60.000 aujourd'hui", affirme encore la région.

Mais les "niveaux de pollution restent supérieurs aux nouvelles valeurs recommandées par l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et la situation se dégrade pour l'ozone", dit encore la région.

L'objectif du nouveau plan est "d'aller au-delà de la réglementation française et de s'inscrire dans les seuils de l'OMS", dit Olivier Blond, délégué santé environnementale de la région.

Les huit actions identifiées, sans enveloppe précise pour la plupart, représentent un budget estimé global "de 900 millions d'euros jusqu'en 2028", indique-t-il.

La région annonce augmenter le plafond de véhicules propres qu'elle subventionne: jusqu'à cinq pour les artisans et petites entreprises, dix pour les entreprises de livraison.

Outre la mise en place de capteurs dans les crèches et écoles, la région veut "ouvrir des financements pour réparer ou entretenir des systèmes de ventilation" dans les établissements accueillant des publics fragiles, souligne M. Blond.

Un premier budget de 6 millions d'euros est prévu pour "trouver des solutions" à la pollution liée au freinage mécanique des trains dans les stations souterraines, dit encore l'élu de la majorité de droite.

Le plan prévoit encore d'accompagner le remplacement des groupes électrogènes polluants dans les festivals, ou pour que les agriculteurs parviennent à "réduire de manière très importante leurs émissions d'ammoniac", résume M. Blond.

Pas de quoi convaincre le groupe écologiste qui a dénoncé dans un communiqué "une liste d'actions sans objectifs chiffrés et qui ne repose sur aucun bilan lisible et objectivé".

Le groupe d'opposition réclame des "actions prioritaires urgentes", telles que "la gratuité de l'ensemble des transports en commun lors des pics de pollution".

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