Nice et les Alpes-Maritimes, "premier département" en France à les accueillir, sont "débordés" par le flux de réfugiés venus d'Ukraine, a souligné mardi le maire de Nice, Christian Estrosi, qui en appelle à la "solidarité régionale et nationale".
A ce jour, "près de 1.000 Ukrainiens" ont été reçus à la Maison pour l'accueil des victimes à Nice où une solution de logement leur est proposée.
"Mais alors que 40% de ceux qui fuient l'Ukraine en voiture arrivent en France par le péage de la Turbie et que nous sommes le 1er département en France à accueillir des réfugiés, il est clair que nous sommes, tout comme la préfecture, débordés par le flux de réfugiés", a déclaré M. Estrosi, dans un communiqué.
Le maire ex-LR de Nice en appelle donc à "la solidarité de chacun dans le département où l'accueil n'est pas organisé par toutes les intercommunalités, dans la région et même dans les autres départements".
La ministre déléguée chargée de la Citoyenneté, Marlène Schiappa, a indiqué mardi sur Europe 1 que 15.000 personnes sont arrivées d'Ukraine en France depuis l'invasion du pays par la Russie, essentiellement des femmes et des enfants.
Contactée par l'AFP, la préfecture des Alpes-Maritimes confirme observer depuis une semaine "un afflux important de réfugiés", avec "500 à 800 personnes qui transitent chaque jour par le péage de la Turbie, certains restant dans les Alpes-Maritimes, d'autres se rendant en Espagne ou au Portugal".
Le département des Alpes-Maritimes, où vit une importante communauté ukrainienne, comptait, avant le conflit, 995 Ukrainiens disposant d'un titre de séjour, selon les chiffres de la préfecture.
Toujours selon la préfecture, 800 réfugiés ukrainiens sont actuellement hébergés dans le département, dans des hôtels ou chez des particuliers.
"Nous sommes en train d'engager une procédure de desserrement avec la préfecture de région afin d'orienter ces réfugiés vers d'autres départements", a ajouté la préfecture qui a ouvert "très rapidement un guichet unique qui traite 300 demandes par jour d'Ukrainiens en attente de titre de séjour" et qui fonctionne "même le samedi".