Le "non-alignement" du candidat LFI Jean-Luc Mélenchon dans le conflit en Ukraine revient à une "capitulation" face à Vladimir Poutine, a estimé vendredi son rival écologiste pour la présidentielle Yannick Jadot sur LCI.
"Son non-alignement, c'est se laver les mains de ce qui se passe en Ukraine (.) ce non-alignement-là, c'est une capitulation", a fustigé M. Jadot.
"Etre non-aligné entre les victimes ukrainiennes et la barbarie russe, c'est choisir la barbarie russe", a poursuivi celui donné deuxième à gauche derrière M. Mélenchon dans les sondages.
Hostile à l'envoi d'armes occidentales à l'Ukraine et favorable à des négociations dans le cadre de l'OSCE, Jean-Luc Mélenchon s'est exprimé en faveur d'une position de "non-alignement" entre Russie et Etats-Unis.
M. Jadot avait déjà accusé jeudi soir le candidat d'extrême droite Eric Zemmour de "servir la soupe" à Vladimir Poutine et de porter une Europe "de Pétain Hitler à Montoire", symbole de la collaboration. Il s'était aussitôt attiré les foudres de M. Zemmour.
M. Jadot a également plaidé vendredi pour un embargo sur le importations de gaz et de pétrole russe, et une "grande politique européenne de la défense", autour d'une "union franco-allemande au coeur de l'Europe".
"Si on n'a pas d'agenda politique puissant, qui s'appuie aussi sur une industrie d'armement européenne, on aura toujours quelque chose qui n'aura ni efficacité, ni signal politique fort", a-t-il dit.
Le candidat écologiste a aussi défendu le maintien de la France dans l'Otan et son commandement intégré. "Quitte à être dans l'Otan, autant être dans le commandement, sinon c'est y être sans responsabilité", a-t-il estimé.
Il a également souligné que, face aux tensions sur les énergies fossiles, "les seules énergies de paix sont les énergies renouvelables", qui représentent de surcroît "notre seule souveraineté énergétique".
"Je préfère dépendre du vent, du soleil et de l'eau que de Poutine ou des monarchies du Golfe, a-t-il plaidé.
M. Jadot a démenti que le nucléaire soit une source d'autonomie, en soulignant que la moitié des importations d'uranium à usage civil de la France provenait de pays issus de l'ex-URSS.