UE-Mercosur: l'opposition de la France est "une première étape essentielle" pour Hulot

L'opposition d'Emmanuel Macron au traité controversé de libre-échange UE-Mercosur, sur fond de discorde environnementale avec le Brésil, a été globalement saluée vendredi, l'écologiste Nicolas Hulot notant "une première étape essentielle", quand les Insoumis ont évoqué une décision "hypocrite".

"L'arrêt du soutien de la France, c'est une bonne décision qui s'imposait", a réagi auprès de l'AFP le député (ex-LREM) Matthieu Orphelin.

"C'est une opposition légitime et bienvenue. Je m'en félicite", a dit à l'AFP l'eurodéputé LREM Pascal Canfin, ancien patron du WWF.

"Maintenant ce serait idéal que les autres pays européens du G7, l'Italie et l'Allemagne notamment, puissent rejoindre la position française. On a une occasion demain", avec le début du G7 à Biarritz, a ajouté M. Orphelin.

"L'annonce d'@EmmanuelMacron de s'opposer à accord de commerce avec #Mercosur est une 1ère étape essentielle", a pour sa part réagi sur Twitter l'ancien ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot.

"Elle doit être suivie de sanctions commerciales interdisant importations de produits agricoles brésiliens pour tenter de stopper la déforestation", a ajouté M. Hulot qui avait démissionné du gouvernement en août 2018 en reprochant à l'exécutif de ne pas avancer assez vite en matière de Transition écologique.

Vendredi, et alors que des feux de forêt se propagent rapidement en Amazonie, la France a annonce son opposition au traité de libre-échange UE-Mercosur, Emmanuel Macron estimant que son homologue brésilien Jair Bolsonaro avait "menti" sur ses engagements en faveur de l'environnement. Une décision qui "fait honneur à la France", selon le patron de La République en marche Stanislas Guerini.

"Seul Macron pouvait imaginer que Bolsonaro était écologiste", ont raillé dans un communiqué les députés et députés européens La France insoumise.

"C'est une victoire du combat social et écologiste contre le libre-échange. Mais nous ne pourrons que la traiter d'hypocrite si dans le même temps Emmanuel Macron ne revient pas sur les autres traités écocides", ont ajouté les Insoumis, en référence aux traités avec le Canada (CETA) et le Japon (JEFTA).

Dans cette même veine, l'eurodéputée LFI Manon Aubry a estimé que "la ficelle est grosse pour nous faire oublier qu'il (Emmanuel Macron, ndlr) a fait voter cet été le #CETA".

La signature en juin de l'accord UE-Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay et Paraguay), après 20 ans de négociations, avait suscité une vague de critiques et d'interrogations, notamment par le secteur agricole ou les écologistes.

Une cinquantaine de parlementaires Les Républicains avaient ainsi signifié dans une tribune leur opposition, qualifiant ce traité commercial d'"erreur économique et horreur écologique".

"Nous étions 75 députés LREM à considérer que cet accord en l'état n'était pas tenable. Aujourd'hui, clairement le président de la République fait le choix du climat et du juste échange", a souligné de son côté le porte-parole LREM Aurore Bergé.

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