Uber, Deliveroo etc.: le gouvernement négocie pour améliorer la protection sociale

Le gouvernement compte conclure un "deal global" avec les plateformes collaboratives, comme Uber ou Deliveroo, pour améliorer la protection sociale de leurs collaborateurs, a annoncé vendredi le cabinet de la ministre du Travail Muriel Pénicaud.

Le projet de loi "avenir professionnel", qui réformera l'assurance chômage, la formation professionnelle et l'apprentissage, inclura aussi un volet relatif aux travailleurs des plateformes.

Selon l'entourage de la ministre, la question ne se résume pas à leur éventuelle "assurance chômage", mais doit être traitée "de façon plus globale", en y incluant les sujets de la "requalification des travailleurs en salariés" et de la "formation professionnelle". "On a déjà commencé à discuter avec les plateformes, on va continuer à discuter avec elle pour essayer de trouver un deal global", indique-t-on.

Ce "deal" doit "sécuriser le business model" des plateformes pour qu'elles puissent "continuer à se développer". Pour ce faire, il faut "traiter cette question de la requalification en salariat", alors que des collaborateurs de plateformes, aujourd'hui considérés comme des indépendants, lancent régulièrement des actions en justice pour être considérés comme des salariés.

"En même temps" que cette sécurisation des plateformes, le "deal" doit donner "des droits supplémentaires aux travailleurs, pris en charge par les plateformes", notamment en matière de formation professionnelle.

"Si on prend l'exemple d'un chauffeur Uber, ce qui compte, c'est de pouvoir acquérir des droits à la formation, pour que le passage par les plateformes numériques permette ensuite de faire autre chose", selon la même source.

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