Transports publics: le gouvernement appelé à prolonger l'autorisation des caméras piétons sur les contrôleurs

Plusieurs organisations du secteur des transports publics ont appelé jeudi le gouvernement à prolonger l'autorisation pour les contrôleurs dans les trains, bus ou trams de porter des caméras piétons au-delà du 1er octobre, date à laquelle cette expérimentation doit prendre fin.

Depuis 2020, les contrôleurs des opérateurs de transport peuvent, sur la base du volontariat, porter des caméras mobiles, souvent à la poitrine, afin d'apaiser les tensions lors des contrôles de titre de transport.

Mais "à compter du 1er octobre, le matériel ne pourra plus être utilisé", déplorent l'Union des transports publics et ferroviaires (UTPF), qui rassemble les entreprises du secteur, et le Groupement des autorités régionales de transport (Gart), qui regroupe des collectivités chargées d'organiser la mobilité, dans un communiqué commun.

"L'efficacité de ce système est pourtant reconnue par tous", écrivent les deux organisations, qui appellent le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau et son collègue délégué aux Transports François Durovray à "garantir la pérennisation à long terme" du dispositif.

L'expérimentation devait initialement prendre fin en juillet 2024 mais avait été prolongée pour enjamber la période des Jeux olympiques et paralympiques grâce au projet de loi JO-2024 adopté en mai 2023.

Elle devait être pérennisée grâce à la proposition de loi sur la sûreté dans les transports présentée par le sénateur LR Philippe Tabarot, mais l'examen du texte, adopté par le Sénat, a été interrompu par la dissolution de l'Assemblée nationale en juin.

L'UTPF et le Gart appellent donc à inscrire "au plus vite à l'ordre du jour de l'Assemblée nationale" l'examen de cette proposition de loi.