"C'est mon obsession d'aller grignoter partout des baisses de C02", a déclaré mercredi le ministre de l'Écologie François de Rugy à l'ouverture du Congrès des transitions organisé par la Fédération nationale des transports de voyageurs (FNTV).
"Tout le monde doit faire des efforts sur les émissions de gaz à effet de serre", a-t-il ajouté après avoir évoqué le souhait du président de la FNTV, Jean-Sébastien Barrault, de ne pas voir augmenter les taxes sur les opérateurs de transport routier.
François de Rugy a souligné qu'il ne servirait "à rien d'opposer les transports entre eux" et insisté sur la "nécessaire complémentarité" des modes de déplacement, notamment pour limiter leur effet sur l'environnement.
Interrogé sur les "cars Macron", François de Rugy a rappelé qu'à l'époque des débats parlementaires autour de la "loi Macron", les autocars étaient vus comme "quelque chose d'anti-écologique".
Le ministre a insisté sur la nécessité d'étudier la viabilité de certaines lignes pour limiter "le bilan écologique négatif" de celles qui ne correspondent pas à "un besoin" de suffisamment d'utilisateurs. "Mais le bilan écologique est souvent moins lourd quand on se déplace à plusieurs".
M. de Rugy a expliqué la nécessité de recourir à des modes de transports "moins lourds" comme le covoiturage en cas de faible remplissage des cars.
La même argumentation a été développée sur les transports ferroviaires: "faire circuler des trains avec peu de personnes dans des zones peu denses, ce n'est pas du tout écologique", a-t-il ajouté devant quelques centaines d'acteurs spécialisés dans le transport par autocar, réunis mercredi à Paris.
Le ministre a évoqué les combinaisons possibles entre différents moyens de transport pour les personnes qui doivent parcourir plusieurs dizaines de kilomètres par jour entre leur logement et leur lieu de travail.
"Une trottinette électrique peut être rangée dans le coffre d'une voiture" et "le vélo peut être complémentaire avec le train", a-t-il énuméré.
Au-delà de ce thème, le ministre a insisté sur les alternatives à trouver en matière de ressources énergétiques, citant le développement dans le transport routier de l'hydrogène, du gaz naturel, du biogaz ou encore l'électrification des réseaux de bus et de train.