La métropole de Montpellier, qui a instauré en décembre la gratuité des transports en commun pour ses habitants, a annoncé mardi une hausse de la fréquentation de 23,7% au premier trimestre par rapport à la même période de 2019, avant la pandémie de Covid.
"Cette hausse représente cinq millions de déplacements dans les transports en plus", mais "le vrai chiffre à regarder sera surtout celui du 21 décembre 2024", quand la gratuité aura été en place durant un an, a tempéré l'élue déléguée aux transports, Julie Frêche.
Car le système de comptage entre les deux périodes a changé, passant de celui "par validation à celui assuré par des cellules compteuses, installées dans toutes les rames de tramway et de bus", a-t-elle expliqué.
La mise en place de la gratuité a été progressive. En septembre 2020, les transports en commun étaient devenus gratuits le week-end. Un an plus tard, les moins de 18 ans et les plus de 65 ans avaient pu bénéficier de la gratuité pendant toute la semaine.
Depuis le 21 décembre 2023, cette mesure est accessible aux 500.000 habitants de l'agglomération, s'ils ont demandé un passe gratuité.
Avant ces trois étapes, le réseau de transport en commun de la métropole de Montpellier comptait 86.000 abonnés. Désormais, 358.000 personnes possèdent le nouveau sésame pour utiliser ces transports publics.
Cette mesure de gratuité s'inscrit dans une stratégie globale pour favoriser des mobilités plus écologiques au sein de la métropole, au même titre que le covoiturage ou la pratique du vélo qui a elle aussi progressé, mesurée par des compteurs placés au bord de pistes cyclables.
"Entre 2022 et 2023, grâce à ces compteurs, nous constatons que le nombre moyen journalier de cyclistes a augmenté de 16,2% à l'échelle de la métropole et de 17,2% dans la ville de Montpellier", a affirmé Julie Frêche.
Les ventes de tickets achetés par les usagers non métropolitains, et dont le prix ne devrait pas augmenter cette année, ont, depuis janvier, rapporté environ 500.000 euros par mois, selon Montpellier Méditerranée Métropole.
Pour financer la gratuité des transports en commun pour ses habitants, la collectivité s'appuie aussi en partie sur une taxe de 2% de la masse salariale versée par les entreprises de plus de 11 salariés implantées sur son territoire. Cette taxe avait rapporté 116 millions d'euros en 2023.