Transition énergétique/nucléaire: les ONG interpellent Hulot

Les ONG environnementales ont demandé jeudi au ministre Nicolas Hulot de sortir de son silence pour s'engager sur la fermeture de réacteurs nucléaires en plus de ceux de Fessenheim, "conformément à la loi sur la transition énergétique".

Le Réseau Action Climat, Greenpeace, le WWF, la Fondation pour la nature et l'homme (ex-Hulot), qui doivent rencontrer le ministre jeudi soir, se disent "très inquiètes quant à la tournure que prend l'élaboration de la Feuille de route de transition énergétique du gouvernement".

"Occulter la baisse du nucléaire dans la première partie de la Programmation pluriannuelle de l'énergie (2019-2023), c'est repousser l'échéance de la réduction à 50% de la part du nucléaire aux calendes grecques et mettre en péril le développement des énergies renouvelables", soulignent-elles dans un communiqué.

Les ONG s'alarment du fait qu'EDF n'ait pas l'intention d'arrêter de réacteurs, autres que ceux de Fessenheim, avant 2029, prévoyant d'atteindre 50% de nucléaire entre 2040 et 2050.

"Alors que l'État est actionnaire à 85% d'EDF et que le ministre de la Transition écologique et solidaire est en charge de la politique énergétique, EDF se positionne une fois de plus comme le seul et unique pilote de la politique énergétique française", s'indignent les associations, relevant que "face à cela, le ministre est resté silencieux".

Nicolas Hulot doit "confirmer la fermeture de plusieurs réacteurs nucléaires, outre Fessenheim, avant la fin du quinquennat, avec l'inscription dans la PPE d'un nombre clair de réacteurs à fermer d'ici là".

"Nous avons peu interpellé (Nicolas Hulot) précédemment. Là, on ne comprend pas qu'il ne réagisse pas", dit Anne Bringault, les ONG rappelant que l'écologiste avait plusieurs fois souligné l'inaction du précédent gouvernement sur ce dossier.

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