Alors que les clubs sportifs ont du mal à financer les déplacements de leurs équipes, la SNCF et la région Occitanie ont annoncé mardi une initiative visant à favoriser les voyages en TER, plutôt qu'en autocar.
"L'objectif est de favoriser les mobilités décarbonées, de soulager les finances des clubs et de sécuriser les déplacements. Si on arrive à toucher 15 à 20% des 17.000 clubs d'Occitanie, on sera contents", annonce le vice-président du conseil régional, Kamel Chibli.
Dimanche, les 60 joueurs et membres du staff du club de rugby de Balma, près de Toulouse, se rendront en train à Gimont, dans le Gers. "Si on avait pris le bus, c'était 900 euros. Là, c'est 120 euros aller-retour. L'autre option était de prendre 20 voitures", témoigne Elodie Kolbert, co-présidente de Balma, pour un match de Fédérale 2 (6e division).
Les frais de déplacement des équipes, "c'est la première problématique des clubs", estime le président de la Ligue de rugby d'Occitanie Joël Castany, qui se souvient d'avoir réglé jusqu'à 8.000 euros de factures en un week-end quand il dirigeait le club de Leucate (Aude). "L'économie globale du monde amateur est en difficulté", souligne-t-il.
Les frais de déplacement représentent 40 à 50% du budget des clubs, selon la région Occitanie.
La SNCF-voyageurs note une adhésion croissante aux déplacements à 1 euro pour les clubs sportifs de toutes les disciplines.
"C'est intéressant, si tout le monde joue le jeu et si les horaires correspondent. Ce serait une économie d'argent et de fatigue", estime Stéphane Vignaux, éducateur bénévole du Toulouse Métropole Football Club depuis 15 ans.
Pour un déplacement de Toulouse à Perpignan, cite-t-il en exemple, "il faut compter 800 euros entre la location de deux minibus 9-places, les frais d'autoroute, d'essence. Encore faut-il trouver des bénévoles pour conduire".