Les 2.300 concurrents de la 22e édition de l'Ultra-Trail du Mont-Blanc, l'épreuve reine de l'ultra-endurance, se sont élancés vendredi à Chamonix, sous une pluie fine qui devait se renforcer et animer les premières heures de course.
Le top départ a été donné à 17h45 sur une place du Triangle de l'Amitié bondée, et les premières foulées des coureurs étaient accompagnées, comme d'habitude, du morceau "Conquest of Paradise", rendu encore plus envoûtant par la grisaille près du Mont-Blanc.
Sous les acclamations de milliers de personnes réunies à Chamonix, les athlètes élites ont commencé par filer vers Saint-Gervais, à 23 km du départ.
Les plus rapides sont attendus de retour sur la ligne en 20 heures environ, mais il faudra pour cela avoir avalé 174 km et 9.900 m de dénivelé positif d'une boucle périlleuse à travers la France, l'Italie et la Suisse.
Les plus lents pourront passer jusqu'à deux nuits en montagne, mais ils doivent impérativement terminer avant 16h30 dimanche pour être considérés comme des "finishers" du Graal mondial du trail.
Selon les prévisions météo, les participants vont affronter des averses orageuses jusqu'au milieu de la nuit, ainsi qu'un peu de neige et du vent froid en altitude. La deuxième nuit devrait être un peu plus clémente.
En l'absence des deux derniers vainqueurs, l'Américain Jim Walmsley et le Français Vincent Bouillard, la course masculine est relativement ouverte. Favori, le Français François D'Haene vise un 5e succès autour du Mont-Blanc, ce qui lui permettrait de dépasser la légende espagnole Kilian Jornet.
"Si je peux encore faire une belle course et pourquoi pas gagner, j'en serai très heureux. Mais j'ai eu la chance de l'emporter plusieurs fois, et beaucoup d'autres coureurs rêvent aussi de s'imposer ici. Alors on verra", a tempéré le coureur de 39 ans cette semaine.
Chez les femmes, l'Américaine Courtney Dauwalter, 40 ans et déjà triple lauréate de l'épreuve (2019, 2021, 2023), semble intouchable cette année.