A Toulouse, plus d'un millier de personnes marchent pour le climat en chantant

"La planète tu la veux bleue ou bien cuite?" Au rythme des fanfanres, plus d'un millier de personnes de tous âges ont marché dimanche à Toulouse pour une "vraie loi climat", dans le cadre d'une mobilisation nationale.

Ils étaient 1.200 selon la préfecture, 2.500 d'après les organisateurs.

"Un pas en avant, et un pas en arrière, c'est la politique, du gouvernement", ont chanté en choeur les manifestants, déambulant sous un soleil éclatant sur une grande avenue du centre-ville.

"Réchauffez nos culottes, pas la calotte", "Le second degré doit rester une blague", ou encore "Les dinosaures aussi pensaient avoir le temps", pouvait-on lire sur des pancartes.

Sur un carton, Claudie Milliet, une retraitée de 69 ans, a écrit "C'est de notre faute".

"Nos enfants nous renvoient souvent à notre culpabilité générationnelle, parfois avec un peu d'agressivité même, mais j'assume et c'est pour ça que je suis là", dit-elle, "désespérée" qu'il n'y ait pas plus de monde aux manifestations pour le climat.

"Il faudrait peut être une grosse catastrophe climatique en France et pas à l'autre bout du monde pour que les gens se réveillent", soupire la sexagénaire, accompagnée par son mari.

Un peu plus loin, deux femmes enceintes ont collé sur leur ventre une grosse étiquette "les futurs bébés emmerdent vos compromis".

Un père de famille tente un pas de salsa, un bébé sur les épaules et une fillette dans les bras.

"Cela fait deux ans qu'on vit avec zéro déchet, grâce à une prise de conscience de notre fille aînée à l'école", indique pour sa part Isabelle Hielard, médecin et maman de deux filles de 10 et sept ans.

"C'est important de les emmener manifester, pour qu'elles se rendent compte qu'il y a beaucoup de gens qui pensent et vivent avec la même conscience que nous. Et qu'on peut faire avancer les choses dans la joie et la bonne humeur, et pas en râlant sur son canapé", ajoute-t-elle.

Le projet de loi "climat et résilience", examiné à partir de lundi dans l'hémicycle de l'Assemblée, traduit une partie des 146 propositions de la Convention citoyenne pour le climat (CCC) qu'avait retenues Emmanuel Macron.