La biotech belge Bone Therapeutics, cotée en Bourse à Paris et Bruxelles, a annoncé vendredi des résultats positifs d'une étude clinique sur son produit de thérapie cellulaire allogénique (avec cellules de donneurs), visant à réparer des fractures avec retard de consolidation.
Ces résultats de phase I/IIa portent sur 21 patients avec une fracture dont la consolidation osseuse n'avait pas été atteinte entre trois et sept mois. Ils ont reçu par injection locale une dose unique du produit de la société, ALLOB.
Six mois après l'administration, 16 des 21 patients ont vu leur score de consolidation radiologique s'améliorer d'au moins 2 points (3,84 points en moyenne), et 16 d'entre eux également ont vu leur score d'état de santé général progresser d'au moins 25% (48% en moyenne), des résultats permettant d'atteindre le critère d'évaluation principal de l'essai.
"Globalement, le produit ALLOB a été bien toléré", ajoute Bone Therapeutics, tout en précisant que "des anticorps spécifiques du donneur, préexistants ou apparus après l'administration, ont été observés dans les échantillons sanguins d'environ la moitié des patients".
Bone Therapeutics déclare par ailleurs avoir mis au point un processus de fabrication "optimisé", capable de générer plusieurs dizaines de milliers de doses d'ALLOB à partir d'un don unique de moelle osseuse, et de les garder à disposition sous forme congelée.
"Ce processus permettra ainsi de réduire considérablement les coûts de production globaux, de simplifier la logistique de la chaîne d'approvisionnement, d'améliorer l'accessibilité pour les patients et de faciliter la commercialisation auprès d'une large population à un coût plus abordable", promet encore la société.
Bone Therapeutics compte désormais demander au deuxième semestre 2019 l'autorisation de démarrer une nouvelle étude clinique (de phase IIb) dans les fractures avec retard de consolidation, en utilisant cette fois ses méthodes optimisées de fabrication.
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