Volonté d'indépendance, attachement au patrimoine ou perception du réchauffement climatique: TF1 a présenté lundi les résultats d'une enquête inédite menée à travers la France en novembre.
"C'est une mine d'informations pour nous tous", qui permet de "dresser un portrait très fidèle, très authentique de nos régions", a affirmé Marie-Sophie Lacarrau, présentatrice du journal télévisé de 13 heures sur TF1.
La journaliste reviendra cette semaine sur "la place" des régions, "leurs disparités" ou encore "les inquiétudes de ceux qui y vivent", plus d'un an et demi après le début de la crise du Covid-19 et à l'approche de l'élection présidentielle.
De la raclette à l'augmentation du prix de l'immobilier, l'étude s'étend sur des thématiques diverses. Et révèle notamment que si les Français s'accordent en grande majorité (94% sont d'accord) sur l'importance de protéger et de promouvoir les traditions régionales, l'attachement ressenti vis-à-vis de ces territoires diffère.
Ainsi, on retrouve une majorité de Bretons (59%), d'habitants de Provence-Alpes Côte d'Azur (45%) et des Hauts-de-France (44%) dans la part de sondés ayant déclaré avoir un très fort attachement à leur région, contre seulement 21% de Franciliens.
A ce sujet, la région Île-de-France fait figure d'exception: en dépit d'un grand dynamisme économique et culturel apprécié, les Franciliens déclarent être peu attachés à leur région et vouloir partir. Leur départ d'Île-de-France est d'ailleurs craint par les habitants des autres régions, selon l'enquête.
Par ailleurs, les Français sont plus attachés qu'il n'y paraît aux langues régionales: 18% des personnes interrogées disent en parler une et 35% expliquent être intéressés par leur apprentissage. Celles-ci sont principalement parlées dans les Hauts de France, le Grand Est et l'Occitanie. Mais l'engouement pour leur apprentissage est, lui, plus prononcé en Bretagne, dans les Pays de la Loire ou encore en Nouvelle Aquitaine.
Autre enseignement: le sujet de l'indépendance des régions attire 33% des personnes interrogées (issues en majorité du Grand-Est, des Hauts de France, de la Bretagne et le Centre Val de Loire).
Sur le sujet du réchauffement climatique, ses effets sont inégalement ressentis: 53% des résidents de la région PACA et 44% des habitants d'Auvergne Rhône Alpes déclarent percevoir tout le temps ou fréquemment les conséquences de la crise climatique, contre 26% des Bretons et 29% des Normands.
L'étude, menée par Sociovision, une entité du groupe IFOP, s'est fondée sur les réponses d'un panel représentatif de 3.500 Français, âgés de 18 à 74 ans, à un questionnaire diffusé en ligne en novembre dans douze des treize régions métropolitaines (hors Corse).