Tempêtes, avalanches, incendies: pas la faute du réchauffement (climatologue)

La concomitance du risque d'avalanche dans les Alpes et des incendies en Corse ainsi que la succession de tempêtes depuis décembre ne sont pas liées au réchauffement climatique, a déclaré vendredi le climatologue Jean Jouzel.

Le point commun entre le risque d'avalanches et les incendies, "ce sont ces vents violents, et visiblement, les statistiques de Météo-France ne montrent pas d'augmentation des surfaces touchées (par ces vents) depuis une soixantaine d'années", a-t-il dit à l'AFP.

Les tempêtes "sont fonction des différences de température entre les hautes latitudes et les moyennes latitudes(...), c'est l'un des paramètres qui jouent", explique le climatologue. Et "les climats passés nous montrent que plus il y a de différence de température entre les hautes latitudes et les basses latitudes, plus les vents sont violents".

Or avec le réchauffement climatique, cette différence de température "a tendance à diminuer, puisque le réchauffement est plus important dans les hautes latitudes", précise-t-il.

Selon le climatologue, "il n'y a pas de raison que la diminution de cette différence conduise à des vents plus importants".

Des travaux menés il y a trois ou quatre ans ont montré qu'il n'y avait pas "un signal très clair, cohérent" indiquant "une augmentation des vents, des tempêtes hivernales, en cas de réchauffement climatique", rappelle-t-il.

Cependant, en cas de tempête, avec le réchauffement, on constate notamment que "l'intensité des précipitations hivernales augmente", ce qui "veut dire qu'il y a plus de risques d'inondation". Et l'élévation du niveau de la mer due au réchauffement risque de rendre les régions côtières "plus fragiles par rapport à l'érosion et au risque de submersion", indique encore M. Jouzel.

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