Souriez, vous êtes... fichés. Comme chaque année depuis plus de dix ans, le 28 janvier marquera la journée de la protection des données, initiée en 2007 par le Conseil de l'Europe. L'occasion de sensibiliser le grand public à cette question, qui concerne principalement la notion de droit fondamental à la vie privée, notamment à l'ère du numérique.
A partir du 25 mai prochain, l'Europe va d'ailleurs se doter d'un nouvel outil législatif en matière de protection des données : le règlement général sur la protection des données personnelles (RGPD). Il imposera, entre autres, aux entreprises collectant, enregistrant ou diffusant des informations sur les internautes de renseigner ces derniers sur l'utilisation de leurs données, qui pourront ensuite donner leur accord ou s'opposer à ce traitement. Faute de quoi, les contrevenants seront lourdement sanctionnés.
A l'échelle de l'Hexagone, l'Assemblée nationale, qui a examiné mardi et mercredi le projet de loi adaptant le droit français au RGPD, a notamment voté un amendement qui doit autoriser les actions de groupe en cas d'utilisation abusive des données.
L'an dernier, la France a été le deuxième pays le plus touché au monde par le vol de données personnelles en ligne, avec plus de 85 millions d'éléments dérobés. Des évènements qui ne sont pas toujours rapportés par les sites détenant ces informations. Depuis fin 2017, une plateforme, cybermalveillance.gouv.fr, a d'ailleurs été mise en place pour accompagner les victimes de ce genre de fraudes.