L'activité a repris "partiellement" jeudi dans l'usine de fabrication d'éponges Spontex de Beauvais (Oise), arrêtée depuis deux semaines sur décision préfectorale à la suite de rejets polluants dans le cours d'eau attenant, a indiqué vendredi la préfecture.
Au regard des "mesures correctives" apportées par la société pour éviter de nouveaux rejets polluants, et des "résultats concluants" d'une inspection du site lundi par les services préfectoraux, "l'État n'émet pas d'objection à une reprise partielle d'activité", explique la préfecture de l'Oise dans un communiqué publié mercredi.
Plusieurs "épisodes de pollution" avaient été constatés les 3, 6 et 27 août dans le ru Saint-Nicolas, cours d'eau dans lequel l'usine Spontex déverse habituellement ses eaux usées après traitements.
Selon la préfecture, la premier épisode avait été causé par un problème technique sur une pompe de l'usine, provoquant un écoulement accidentel d'eau sodée (mélange d'eau et de soude diluée), et le second par des travaux de maintenance qui ont nécessité la coupure puis le rétablissement de l'électricité, entraînant un nouvel écoulement d'eau sodée. Une eau blanchâtre et une hausse du pH du ruisseau avaient été constatées.
Le préfet de l'Oise avait alors pris un "arrêté de mesures d'urgence, imposant à la société Spontex l'obligation d'identifier l'origine de ces pollutions et de mettre en place, préalablement au redémarrage de l'activité industrielle, les mesures correctives permettant de garantir la non atteinte à l'environnement".
Les services de la Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement "ont procédé à une nouvelle inspection du site lundi" et "constaté les avancées de la direction de Spontex dans la mise en oeuvre des mesures correctives", permettant une reprise partielle. "L'outil de production sera pleinement opérationnel une fois la seconde phase de travaux réalisée sur l'autre procédé de fabrication", détaille la préfecture.
"A terme, et afin de garantir la pérennité des mesures prises par Spontex, le préfet de l'Oise prendra un arrêté complémentaire imposant un diagnostic complet des réseaux de l'usine."