Le président LREM de l'Assemblée nationale, François de Rugy, a estimé mercredi qu'inscrire dans la loi la sortie du glyphosate d'ici 2021 aurait été "un message plus clair", assurant cependant ne pas mettre "en doute" l'engagement d'Emmanuel Macron.
"Je pense que, en effet, il y aurait eu un message plus clair. On dit qu'on veut interdire le glyphosate, on fait une loi sur l'agriculture et l'alimentation, on le met dans la loi, c'est vrai que ça relève du bon sens pour beaucoup de Français", a déclaré François de Rugy sur franceinfo.
"Pour autant je ne mets pas non plus en doute, comme le font certains, qui sont tout le temps dans le procès d'intention, la parole et du président de la République et du ministre de l'Ecologie et du ministre de l'Agriculture, qui est de dire +on va trouver le moyen, filière par filière, de sortir du glyphosate+", a ajouté l'ancien écologiste.
Après la décision de l'Union européenne en novembre de renouveler la licence de l'herbicide pour cinq ans, Emmanuel Macron avait promis que la substance, principe actif du Roundup de Monsanto, serait interdite en France "dès que des alternatives auront été trouvées, et au plus tard dans trois ans".
L'Assemblée nationale a rejeté fin mai des amendements, y compris LREM, qui visaient à graver dans la loi agriculture et alimentation cette sortie du glyphosate en 2021, le gouvernement voulant toujours d'abord une solution pour les agriculteurs.
Interrogé par ailleurs sur le projet d'exploitation aurifère controversé de la Montagne d'or, en Guyane, François de Rugy a jugé qu'il n'y a pas "de fatalité à dire +c'est soit le développement économique, soit l'écologie+. Après il y a des moments où il faut faire des choix, si vraiment il y a trop de dégâts avec ce projet par exemple sur l'environnement, eh bien il vaut mieux ne pas le faire, même si on doit se priver pour cela d'une ressource".
Emmanuel Macron est-il écologiste ? "Le président de la République (...) n'a pas au fondement de son engagement l'écologie, ça c'est évident, il ne l'a jamais caché aux Français d'ailleurs", a déclaré François de Rugy.
"Mais pour autant je constate qu'en tant que président de la République (...) il a pris un certain nombre d'engagements, notamment sur la lutte contre le dérèglement climatique", a-t-il poursuivi, soulignant que le chef de l'Etat était perçu à l'étranger comme "le leader dans le monde, sur la scène internationale, notamment face à Donald Trump, sur la question du climat".
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