Sortie du glyphosate en trois ans: pour Moreau (LREM), "la promesse sera tenue"

Le rapporteur du projet de loi agriculture et alimentation Jean-Baptiste Moreau (La République en marche) a assuré lundi sur LCP n'avoir "aucun doute" sur le respect du délai de sortie du glyphosate, fixé à trois ans par Emmanuel Macron.

"On se tiendra à cet engagement, il n'y a aucun doute là-dessus", a affirmé le député de la Creuse, vantant "un engagement fort du président de la République, qui n'a pas l'habitude de ne pas faire ce qu'il dit".

Après la décision de l'Union européenne en novembre de renouveler la licence de l'herbicide controversé pour cinq ans, Emmanuel Macron avait promis que la substance, principe actif du Roundup de Monsanto, serait interdite en France "au plus tard dans trois ans".

En février, cependant, le ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot s'était dit prêt à envisager des "exceptions" pour les agriculteurs qui ne seraient pas "prêts en trois ans" à se passer du glyphosate -- une substance jugée cancérogène par l'Organisation mondiale de la santé.

"Il faut que la recherche avance, qu'on sorte des impasses techniques et qu'on arrive à convaincre nos partenaires européens", a expliqué M. Moreau, non sans répéter que "la promesse sera[it] tenue."

Interrogé sur la vidéosurveillance dans les abattoirs, que le projet de loi prévoit d'expérimenter sur la base du volontariat, le député a déclaré vouloir "mesurer son coût et son efficacité" plutôt que de "l'imposer de manière dogmatique et absurde".

Les explications de M. Moreau sont intervenues alors que la majorité est accusée d'avoir reculé sur la vidéosurveillance dans les abattoirs, promise par le candidat Macron pendant sa campagne.

"Dire qu'il n'y a pas de surveillance de la maltraitance animale, c'est faux", a asséné M. Moreau.