Sortie du glyphosate: "Ce n'était pas possible de faire l'impasse", selon Orphelin

Le député LREM Matthieu Orphelin, tenant d'une inscription dans la loi d'une interdiction du glyphosate d'ici 2021, proposition rejetée par le gouvernement, a estimé jeudi qu'il n'aurait "pas été possible de faire l'impasse sur ce sujet-là".

"Ce n'était pas possible qu'on ne parle pas du glyphosate quand on fait une grande loi agriculture et alimentation, les Français n'auraient pas compris ça", a déclaré sur France 2 Matthieu Orphelin, proche du ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot.

"Je crois que ce n'était pas possible de faire l'impasse sur ce sujet-là dans cette belle loi", a-t-il ajouté. "Ce n'est pas dans la loi pour l'instant, mais est-ce qu'on en a fait un sujet de débat ? oui. Est-ce que ça a permis que tout le monde se remobilise sur le sujet ? Je crois que oui".

L'Assemblée nationale a rejeté fin mai des amendements, y compris LREM (dont M. Orphelin), qui visaient à graver dans la loi agriculture et alimentation la sortie du glyphosate en 2021, le gouvernement voulant d'abord une solution pour les agriculteurs.

"Sur la loi agriculture et alimentation, on a gagné plein de choses, on a gagné par exemple sur les pesticides tueurs d'abeilles (...) on encadre mieux ces pesticides là, c'est une grande victoire", a cependant estimé M. Orphelin.

Se défendant d'avoir des "états d'âme", il a jugé qu'"il y a plein de choses qui avancent". "On a vraiment de belles avancées, moi je me bats, c'est vrai, combat après combat, parce que c'est important, parce qu'on a cette urgence écologique, le changement climatique, la perte de biodiversité, on a tous ces grands combats, moi j'ai toujours envie d'aller plus vite".

"C'est cet été qu'on va pouvoir dire si on est à la hauteur des enjeux écologiques", a-t-il affirmé, reprenant à son compte l'échéance déjà évoquée par Nicolas Hulot.

"Moi je bosse jour et nuit pour qu'on y arrive, et donc on verra, si on n'y arrivait pas, le moment venu chacun prendrait ses responsabilités, mais moi je ne veux pas l'échec, je veux la réussite de la majorité, du gouvernement", a-t-il développé. "C'est pas gagné, il y a plein de choses à faire, il y a des arbitrages importants du gouvernement dans les prochaines semaines, on va tout faire pour qu'ils soient les plus positifs possible".