Près des deux tiers (64%) du parc actuel de logements sociaux est exposé au risque de fortes chaleurs, et près de la moitié (46%) à au moins un risque climatique, selon une étude publiée mercredi à l'occasion du congrès HLM.
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Société

Logement social : deux tiers du parc HLM exposés à la chaleur

Près des deux tiers (64%) du parc actuel de logements sociaux est exposé au risque de fortes chaleurs, et près de la moitié (46%) à au moins un risque climatique, selon une étude publiée mercredi à l'occasion du congrès HLM.

Les fortes chaleurs constituent le premier risque lié au changement climatique pour le parc social, risque qui pourrait toucher 79% des logements en 2050 et la quasi-totalité d'ici à 2100, selon l'étude de la Fédération nationale des offices publics de l'habitat (FOPH) et de la Banque des territoires.

Le parc HLM compte 5,9 millions de logements en France, dont 4,8 millions appartiennent aux bailleurs sociaux.

Sur les 2,24 millions de logements analysés dans l'étude, 1,44 million se révèlent déjà exposés aux fortes chaleurs.

"Si l'impact de la chaleur sur le bâti en lui-même reste limité, les conditions de vie des occupants en sont fortement dégradées", notent les auteurs, "en particulier pour les seniors".

Le retrait-gonflement des argiles, qui touche essentiellement les maisons, concerne 14% des logements sociaux individuels, et potentiellement 58% d'ici à 2100.

Des milliers de logements sociaux déjà exposés aux aléas climatiques

Les inondations, feux de forêt, tempêtes et recul du trait de côte concernent également déjà "plusieurs milliers de logements dans certains territoires", avec 163.000 logements déjà exposés aux crues de cours d'eau et 188.000 aux remontées de nappes phréatiques.

Moins de 1% sont exposés aux submersions marines et 3% aux feux de forêt (61.000 logements).

"Avec l'accentuation des sécheresses et de la chaleur, de nouveaux foyers pourraient néanmoins apparaître dans des massifs forestiers aujourd'hui épargnés", prévient l'étude, qui appelle les bailleurs à anticiper leurs stratégies d'adaptation.

L'équation financière est toutefois compliquée à trouver pour les bailleurs, pris entre l'objectif de construction de 100.000 nouveaux logements sociaux par an et l'impératif de rénovation énergétique des logements pour atteindre la neutralité carbone à horizon 2050.

Or selon une étude de la Banque des territoires publiée le 11 septembre, les bailleurs sociaux n'ont pas les capacités d'investissement suffisantes pour affronter ces deux défis.

Parmi les recommandations formulées pour les bailleurs, les auteurs préconisent de réaliser des diagnostics d'exposition et de vulnérabilité, de s'appuyer sur les locataires pour identifier les bâtiments les plus vulnérables ou encore de mettre en place des procédures de gestion de crise en cas d'événements climatiques majeurs.

Avec AFP