La filialisation du fret de la SNCF va permettre d'"assainir" la situation financière de cette activité, aujourd'hui "très déficitaire", a assuré mercredi le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux.
"Il faut que la partie fret puisse repartir sur des bases saines. Elle est aujourd'hui déficitaire de manière importante, il y a de la dette. Pour reconsolider, cela, la filialisation, est la bonne option", a-t-il déclaré sur Franceinfo.
Il a noté que "l'organisation actuelle ne fonctionne pas": "on a une activité fret de la SNCF qui est deux fois moins importante en France qu'en Allemagne", et "depuis les années 90, son marché a été divisé par deux".
"Or le fret c'est bon pour l'écologie, (un train de fret) c'est 50 camions en moins sur la route", a-t-il ajouté.
Il faut ainsi "le développer dans de bonnes conditions" et pour cela "assainir la situation financière de Fret SNCF". "Il faut avoir cet opérateur public consolidé dans la filialisation", qui "permet de faire une recapitalisation de l'entreprise", a-t-il ajouté, sans préciser quel serait le niveau de cette recapitalisation.
"Que ce soit sur le fret ou la SNCF transport de voyageurs, (...) il faut d'abord assainir la situation", a-t-il plaidé.
Interrogé sur l'adoption du projet de loi en première lecture mardi par l'Assemblée nationale, et le rejet d'un amendement de La France insoumise sur l'aspect "incessible" des actions SNCF, il a évoqué "une raison technique très simple: si demain nous voulons accroître le capital, avec des titres incessibles, c'est impossible".
Le fait que les titres puissent être cédés "ne veut pas dire que (l'entreprise) n'est pas à 100% à capitaux publics", a-t-il ajouté, soulignant que si le capital de la SNCF devait être ouvert, il le serait à des investisseurs "publics, 100% publics".