"Si on abandonne Notre-Dame-des-Landes, les zadistes auront gagné" (Wauquiez)

"Si jamais on abandonne le projet de Notre-Dame-des-Landes, c'est que les zadistes auront gagné", a estimé mercredi le président des Républicains, Laurent Wauquiez, qui s'est interrogé sur "la parole" donnée du président de la République, lors d'un entretien sur BFMTV et RMC.

Interrogé sur le préalable d'une évacuation de la Zad, quelle que soit la solution retenue, le leader de la droite a admis que cela était "évidemment nécessaire". "Une évacuation de tout le monde, pas uniquement des plus extrémistes", a-t-il précisé, dans le "respect total de l'autorité de l'État".

"Mais cette évacuation, il faut être clair, ça cache une capitulation", a ajouté M. Wauquiez, "parce que si jamais on abandonne le projet de Notre-Dame-des-Landes, la réalité, c'est que les zadistes auront gagné", en rappelant que la consultation organisée en juin 2016 avait dégagé une majorité favorable au projet de construction de l'aéroport.

Le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes s'est par ailleurs interrogé sur la "parole" du président de la République qui, lors de la campagne présidentielle, "a dit très clairement: +il y a eu un vote, je souhaite que ce vote soit respecté et que l'Aéroport de Notre-Dame-des-Landes soit construit+", selon M. Wauquiez.

Le candidat Emmanuel Macron avait également proposé durant la campagne présidentielle une médiation pour tenter de sortir de l'impasse.

Le patron des Républicains a par ailleurs considéré que "si on abandonne, comme je crains que ce ne soit le cas, le projet de construction d'un aéroport pour les gens de l'ouest, il faudra indemniser Vinci".

"Combien est-ce que ça va coûter aux Français l'évacuation et le renoncement de Notre-Dame-des-Landes? Je demande que le président de la République et le gouvernement informent clairement les Français et fasse la transparence sur ce que ça va coûter", a exhorté M. Wauquiez, en faisant référence "au contrat qui lie l'État à Vinci".

Selon les rapporteurs de la médiation, un éventuel abandon du projet pourrait contraindre l'État à indemniser le géant du BTP jusqu'à 350 millions d'euros.

Une option également évoquée par les anti-"NDDL" est d'entamer une négociation avec Vinci, qui exploite l'actuel aéroport de Nantes et se place en vue d'une possible privatisation d'Aéroports de Paris (ADP).

"Personne jusque-là au gouvernement n'a fait la transparence là-dessus, les Français ont le droit de savoir, c'est leur argent", a encore estimé M. Wauquiez.

pab/npk/it

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