Service national universel: "le défi, c'est l'attractivité" (général Ménaouine)

Le "défi" représenté par la mise en oeuvre du Service national universel (SNU) sera son "attractivité", a averti jeudi le général Daniel Ménaouine, président du groupe de travail sur le SNU.

"Mon défi, ce n'est pas l'obligation mais l'attractivité. Il faut que les jeunes veuillent venir", a souligné le général sur Europe1, au lendemain de l'annonce, par le gouvernement, d'une large consultation à l'automne pour définir les modalités du SNU.

Le service est "obligatoire" car il "s'inscrit dans la continuité de l'enseignement moral et civique" des jeunes, a ajouté le général, qui a remis le rapport de son groupe de travail en avril au gouvernement.

"J'ose croire que l'attractivité du service fera que le nombre de ceux qui ne voudront pas y aller sera très faible", a-t-il ajouté.

En février, Emmanuel Macron s'était finalement prononcé en faveur d'un service "obligatoire", suscitant l'opposition des principales organisations lycéennes, étudiantes et de jeunesse.

"Nous avons conduit des consultations avec beaucoup d'organisations de jeunesse... et nous continuerons à discuter" avec elles, a promis le général.

Le gouvernement a annoncé mercredi que le SNU consisterait en un service civique d'un mois obligatoire aux alentours de 16 ans, suivi d'un engagement sur la base du volontariat. Les modalités en seront précisées à l'issue d'une consultation de la jeunesse qui sera menée jusqu'à fin octobre.

Le SNU, promesse de campagne d'Emmanuel Macron, a pour but affiché d'être "utile à la société mais aussi au jeune qui le fera", dans une logique de "l'engagement et du savoir-vivre ensemble", selon la présidence.

Le général Ménaouine n'a pas voulu se prononcer sur le coût du dispositif. Il a précisé que l'autorité responsable, le ministère de l'Education ou de la Défense, n'était "pas encore arrêtée". "Mais le Service national universel est avant tout un projet d'éducation et de jeunesse", a-t-il souligné.

Les quelque "700 à 800.000 jeunes" qui seront concernés ne seront "probablement pas en uniforme et au garde à vous", a-t-il précisé, "mais en tenue d'activité, je l'espère".