Schiappa annonce un futur "plan dur et concret" sur l'égalité salariale

Marlène Schiappa, secrétaire d'État chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, a annoncé lundi qu'"un plan dur et concret" sur l'égalité salariale devrait voir le jour d'ici "quelques semaines ou mois".

Alors qu'il resterait encore "entre 12 et 27% d'écart de salaire" entre hommes et femmes, la secrétaire d'État a expliqué vouloir faire "de la pédagogie, de l'explication, de l'accompagnement aux entreprises, notamment des PME", mais aussi mettre en place "des sanctions", sans donner davantage de détails.

"On est en train de travailler dessus avec le Conseil supérieur de l'égalité et la ministre du Travail. D'ici quelques semaines ou mois, on devrait présenter un plan dur et très concret", a-t-elle déclaré sur Europe 1, jugeant que la quinzaine de lois existant sur le sujet "ne marche pas".

Selon Marlène Schiappa, "ce n'est pas normal que de très grandes entreprises, qui ont les moyens de mettre à disposition tous les outils nécessaires - je pense notamment à des logiciels qui calculent les écarts de salaires - ne fassent rien".

Interrogée sur l'idée qu'une salariée puisse demander à connaître le salaire de son collègue, la secrétaire d'État ne s'est pas opposée à l'idée: "Non, ça ne me choque pas. C'est une bonne idée, bien sûr", a-t-elle déclaré, jugeant que l'égalité commence par "l'information".

Depuis samedi, une nouvelle loi sur la transparence permet aux salariées allemandes qui se sentent sous-payées de demander à connaître le salaire de leurs collègues.

Marlène Schiappa a déclaré à ce propos être "en train de travailler, avec l'Europe et (s)es collègues européens, sur ce sujet de la transparence" salariale.

Sur la chaîne franceinfo, Mme Schiappa a par ailleurs confirmé que deux ministères avaient été sanctionnés - 120.000 euros d'amende pour le ministère des Armées, 60.000 euros pour le ministère de la Justice - pour ne pas avoir nommé suffisamment de femmes à des postes de hauts cadres de la fonction publique.

La loi Sauvadet de mars 2012 prévoit en effet l'instauration progressive d'ici à 2018, sous peine de pénalités financières, d'un quota de 40% de femmes parmi les hauts fonctionnaires nommés chaque année.

"L'Etat n'est pas exemplaire, il doit le devenir, c'est un des axes prioritaires de ma feuille de route", a déclaré Mme Schiappa. "Pour une des première fois, (...) nous appliquons ces pénalités financières aux ministères qui n'ont pas en 2016 respecté leurs obligations".

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