Sainte-Soline : Tondelier (EELV) dénonce des tirs de grenade en direction de blessés (à l'AFP)

La secrétaire nationale d'EELV Marine Tondelier, a dénoncé samedi auprès de l'AFP des tirs de grenade vers des personnes blessées prises en charge sur le site de la manifestation contre les bassines à Sainte-Soline (Deux-Sèvres).

Un long cortège d'au moins 6.000 personnes selon la préfecture et 25.000 selon les organisateurs, a défilé vers le chantier controversé des Deux-Sèvres, barré par plus de 3.000 gendarmes et policiers. De violents affrontements ont éclaté à l'approche du chantier, des militants radicaux ont fait usage "de mortiers d'artifices, de chandelles romaines et de cocktails molotov", selon la gendarmerie, qui a vu plusieurs de ses véhicules incendiés.

"Quand on est arrivé, les véhicules brûlaient déjà depuis 30 minutes environ. On a vu qu'il y avait des blessés, à ce moment-là au moins une dizaine", raconte la cheffe du parti écologiste, présente sur les lieux, contactée par l'AFP. "On a formé un cordon, avec des élus devant, les écharpes bien visibles, dans le but de protéger la zone où ils se trouvaient", a poursuivi Mme Tondelier.

"Là, on a vu des forces de l'ordre sur des quads. Il y a eu de fortes détonations et des impacts au sol. On ne sait pas si c'était des grenades assourdissantes ou de désencerclement, avec beaucoup de gaz lacrymo. On s'est retrouvé à devoir transporter les blessés un par un", a expliqué l'élue écologiste, évoquant une femme qui avait été victime d'un "tir tendu à la tête", et présentant un "traumatisme orbital".

"Une chaîne humaine formée par les élus et manifestants pour protéger la zone où étaient pris en charge les blessés a été chargée par la police", ont également dénoncé des députés LFI, dont plusieurs étaient sur place samedi.

"Sans les BRAV-M, sans ce cirque, il ne se passerait absolument rien d'autre qu'une marche dans les champs", a critiqué sur Twitter le leader de LFI Jean-Luc Mélenchon.

"Les violences inouïes et inacceptables commises contre nos gendarmes à Sainte-Soline sont cautionnées par le silence de nombreux élus", a répliqué le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, appelant "tous les élus de la République à condamner (...) sans la moindre ambiguïté ces violences".

"Ces attaques contre les gendarmes sont intolérables. L'État ne reculera pas devant ces actes dont les auteurs devront répondre devant la justice", a dénoncé sur Twitter la présidente de l'Assemblée Yaël Braun-Pivet (Renaissance).

Selon Gérald Darmanin, "24 gendarmes" ont été blessés, dont "un en urgence absolue", et "sept manifestants", dont "un en urgence absolue". Des témoignages recueillis par l'AFP de personnes sur place ont fait état de plusieurs dizaines de manifestants blessés, certains grièvement, la députée LFI Clémence Guetté évoquant même "200 blessés".

Des élus, des manifestants mais aussi la Ligue des droits de l'Homme ont remis en cause le dispositif d'évacuation prévu pour les blessés.

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