A Saint-Quentin, Wauquiez (LR) entre critiques et main tendue à Macron

En pleine crise des "gilets jaunes", le président des Républicains (LR) Laurent Wauquiez a alterné critiques et main tendue à Emmanuel Macron, lors d'une réunion publique jeudi à Saint-Quentin, fief de l'ex-LR Xavier Bertrand.

"Notre responsabilité collective dans les semaines qui viennent est de ramener le calme et la sérénité à l'intérieur du pays", a déclaré M. Wauquiez devant environ deux cents personnes réunies au théâtre Jean-Vilar de Saint-Quentin, à deux jours d'une nouvelle mobilisation à hauts risques des "gilets jaunes".

"A condition que le gouvernement soit prêt à s'engager" pour "sortir notre pays à la fois de la surenchère du gaspillage de l'argent public et des impôts, nous sommes prêts à y travailler avec lui, parce que je refuse que notre pays s'abime", a développé le président de LR.

Pour autant, M. Wauquiez a renouvelé ses critiques contre Emmanuel Macron et son gouvernement qui "ont laissé petit à petit le chaos s'installer, les failles s'ouvrir" et "ont opposé et divisé les Français".

Sur le plan sécuritaire, "tout doit être fait pour que la France ne connaisse pas un nouveau samedi noir. Le gouvernement ne peut pas annoncer le chaos et ne rien faire pour le prévenir", a jugé M. Wauquiez qui a une nouvelle fois demandé l'instauration "pour quelques jours" de l'état d'urgence, piste écartée par l'exécutif.

M. Wauquiez a par ailleurs vanté sa "constance" dans cette ville dirigée de 2010 à 2016 par Xavier Bertrand, l'actuel président des Hauts-de-France qui a quitté LR au lendemain de l'élection de son homologue d'Auvergne-Rhône-Alpes à la tête du parti.

Il a dénoncé "ces girouettes de la politique qui, au gré des sondages, cherchent à naviguer au fur et à mesure des vagues comme elles se présentent".

Etaient notamment présents à la tribune la maire de Saint-Quentin Frédérique Macarez, la sénatrice de l'Aisne Pascale Gruny et le député Julien Dive. Ce dernier, proche de M. Bertrand, ne s'est pas exprimé.

Peu de "gilets jaunes" occupaient les rond-points jeudi en fin d'après-midi à Saint-Quentin, où la manifestation du 17 novembre avait réuni plusieurs milliers de personnes, et celle du 1er décembre environ 400 personnes.