Saint-Martin: Girardin promet que le plan à l'origine des tensions sera "corrigé"

Le plan de prévention des risques naturels (PPRN), à l'origine de violentes tensions dans l'île de Saint-Martin depuis jeudi, sera "corrigé", a promis la ministre des Outre-mer Annick Girardin dans un message envoyé lundi soir aux Saint-Martinois sur Facebook.

Les élus de l'île des Antilles ont estimé que les propositions de la ministre ne répondaient pas totalement à leurs demandes et aux attentes de la population, notamment concernant un retrait immédiat du PPRN anticipé.

Un grand rassemblement pacifique est prévu mardi à 10H00 (17H00 à Paris) sur le front de mer de Marigot, la plus grande ville française de l'île partagée avec les Pays-Bas.

Une partie de la population bloque les principaux axes de l'île depuis jeudi pour dénoncer la révision du Plan de prévention des risques naturels, préparé par les services de l'Etat et qui prévoit de nouvelles zones rouges non constructibles, après le passage de l'ouragan Irma il y a deux ans, qui a fait 11 morts et endommagé 95% des bâtiments.

"Les consultations menées sur le PPNR ont montré de nombreux points à modifier et à améliorer", a reconnu Annick Girardin dans un message enregistré.

"Je vous l'annonce clairement aujourd'hui, le PPRN sera corrigé, il reste des espaces de discussions", a assuré la ministre. Une "équipe sera constituée dès demain" (mardi), "composée de trois personnalités" et "menées par Dominique Lacroix", un ancien préfet délégué de Saint-Martin, a-t-elle annoncé.

Cette équipe sera "sur place dès le mois de janvier 2020" et "accompagnée d'un comité local d'appui au dialogue, composé de personnalités locales et reconnues", a poursuivi la ministre, qui a demandé au président de la collectivité Daniel Gibbs et aux parlementaires de l'île d'y participer.

"Je sais que le PPRN est largement critiqué sur l'île", mais "il sert à protéger les Saint-Martinois, à réduire la vulnérabilité de Saint-Martin", a-t-elle insisté.

"La violence sous quelque forme que ce soit, dégradation de biens, incendie de véhicules, jets de projectiles, n'est pas acceptable", a prévenu la ministre, estimant notamment "pas acceptable que les enfants ne puissent pas se rendre à l'école".

Les écoles devaient être fermées mardi pour le troisième jour. La préfecture avait annoncé lundi qu'une partie des établissements scolaires pourrait rouvrir mardi, mais la Collectivité de Saint-Martin a décidé de les fermer tous, faute de pouvoir assurer le transport scolaire, le nettoyage des classes et la cantine.

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