Ruffin veut être une "passerelle" entre les "gilets jaunes" et Paris

Le député LFI François Ruffin a affirmé jeudi soir, place de la République à Paris, vouloir servir de "passerelle" entre les "gilets jaunes" et les Parisiens qui s'étaient mobilisés lors du mouvement de contestation "Nuit debout".

"On se trouvait ici, à République il y a un peu plus de deux ans maintenant, et mon interrogation c'était: ça se passe à Paris, ça se passe dans un certain nombre de villes de province, mais quand est-ce que ça va se passer à Abbeville, quand est-ce que ça va se passer à Albert, quand est-ce que ça va se passer à Flixecourt ? (dans sa circonscription de la Somme, NDLR)".

"Et aujourd'hui on a ce paradoxe évident, que ça se passe à Albert, ça se passe à Abbeville, ça se passe à Flixecourt, mais ça ne se passe pas à Paris, dans un certain nombre de grandes métropoles (...) Moi mon rôle dans tout ça (...) il est de servir de passerelle, il est d'éviter le mépris réciproque, le mépris de Paris pour les provinciaux, qui pourraient se faire traiter de beaufs, de fachos, d'anti-écolos", a poursuivi le député, qui fut en 2016 l'un des initiateurs de Nuit debout, et qui a très vite fait le choix de se rendre dans les manifestations des "gilets jaunes".

Le journaliste a d'ailleurs indiqué qu'il organiserait prochainement "un débat entre écolos et +gilets jaunes+".

S'exprimant devant plusieurs centaines de personnes venues à l'appel du collectif La Fête à Macron, qui avait participé à l'organisation des manifestations contre la politique d'Emmanuel Macron début 2018, il a appelé les participants à participer à un cortège qui "aille massivement aux Champs-Elysées ce samedi", et à se retrouver autour "d'apéros Facebook, vin chaud".

"Ce qui est engagé c'est un combat contre l'oligarchie (...) Le gouvernement sait très bien que s'il recule là-dessus, c'est parce qu'il a reculé par rapport à la force du peuple de France. S'il recule là-dessus, on le fera reculer sur le reste. Ce qui se joue aujourd'hui, ce n'est pas la taxe sur le gazole, c'est les réformes, c'est les retraites, ce sont les lois Macron tous azimuts !", a-t-il lancé sous les applaudissements.

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