Cinq opposants à la construction d'une rocade autoroutière controversée à Strasbourg ont annoncé mardi à Bischheim (Bas-Rhin) qu'ils mettaient fin à leur grève de la faim entamée un mois plus tôt.
"La 5ème semaine qui a débuté est le moment où le risque d'atteinte aux organes nobles s'aggrave vraiment", font-ils valoir dans un communiqué.
Les cinq opposants réunis dans une église protestante, en banlieue de Strasbourg, dénoncent le "silence assourdissant des autorités" face à leur mouvement ainsi que "la violence des passages en force" de Vinci, l'un des constructeurs de cette rocade.
Déplorant aussi l'"écho insuffisant dans les médias", l'"inertie d'une majorité d'élus" ou l'absence du "moindre signe d'attention" d'Emmanuel Macron, ils estiment que la "fin de non recevoir" qui leur est opposée ne vaut pas qu'ils mettent leur "vie en danger".
Évoqué dès les années 1970, régulièrement abandonné avant d'être relancé à la fin des années 1990, le chantier du Grand contournement ouest de Strasbourg (GCO) a débuté en septembre après l'évacuation d'une zone à défendre (ZAD) par quelque 500 gendarmes dans la commune de Kolbsheim (nord-est).
Selon ses promoteurs, le GCO doit délester l'autoroute A35, régulièrement engorgée, en absorbant le trafic du nord au sud de l'Alsace. La mise en service de cette rocade de 24 km, essentiellement payante, est prévue en 2021.
Mais ses opposants estiment qu'elle entraînera un afflux de camions dans la région, une dégradation de la qualité de l'air, la disparition de nombreuses terres agricoles et la mise en danger d'espèces protégées.
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