RIC, malbouffe, glyphosate: les Insoumis vont défendre leurs propositions de loi

Instauration du référendum d'initiative citoyenne (RIC), protection contre la malbouffe ou interdiction du glyphosate: les députés de La France insoumise défendront le 21 février à l'Assemblée six propositions de loi visant à renforcer "les droits des citoyens".

"Nous sommes conscients de la difficulté de l'exercice", a reconnu devant la presse Alexis Corbière, soulignant que les "marcheurs" ont jusqu'alors fait peu de cas des propositions du parti de Jean-Luc Mélenchon.

"Notre stratégie, c'est de profiter de cette +niche parlementaire+ pour porter haut et diffuser nos idées dans la société", a ajouté l'élu de Seine-Saint-Denis, rappelant que "les victoires électorales sont précédées de victoires culturelles et idéologiques".

Comme pour leur première "niche" parlementaire l'an dernier, les Insoumis ont indiqué avoir mis en place un plan de communication destiné à relayer leurs propositions ainsi que les débats en commission et dans l'hémicycle sur leur site, les réseaux sociaux ou sur leur chaîne vidéo, Canal FI.

Parmi les six propositions de loi retenues figure en première place l'une des principales revendications des "gilets jaunes": l'instauration d'un référendum d'initiative citoyenne (RIC), pour "proposer ou abroger une loi, révoquer un élu ou enclencher un processus constituant".

Le deuxième texte entend protéger la population des dangers de la malbouffe en réglementant les additifs, baissant les taux de sucre, sel et acides gras saturés dans les aliments transformés, interdisant certaines publicités à destination des enfants ou encore par une éducation à l'alimentation en maternelle et au collège.

Le troisième texte, porté par Jean-Luc Mélenchon "dans une démarche internationaliste", propose la suppression du régime européen de travail détaché sur le territoire national pour éviter "la course au moins-disant social".

Le quatrième vise l'instauration d'un fonds de soutien à la création artistique fondé sur une taxe sur l'utilisation commerciale des oeuvres tombées dans le domaine public, pour aider les artistes-auteurs à l'entrée dans la vie professionnelle ou entre deux créations.

La cinquième proposition de loi réclame l'interdiction du glyphosate, herbicide controversé, à compter du 27 novembre 2020, conformément à un engagement du président Macron sur lequel il est revenu en janvier, au grand dam des ONG environnementales qui ont dénoncé une reculade.

Enfin, le sixième texte, défendu par Clémentine Autain, propose la création d'un permis de conduire public et gratuit pour favoriser l'émancipation et l'accès à l'emploi notamment des plus jeunes, avec un nouveau module d'information sur la transition écologique.