Retraites : le gouvernement condamne "violences" et "coupures volontaires" d'électricité

Le gouvernement condamne "les violences" qui ont pu émailler certaines manifestations mardi et "les coupures volontaires" de courant, a affirmé mercredi son porte-parole Olivier Véran.

"Nous entendons le message des manifestants, nous respectons les désaccords qui s'expriment dans la rue ou par la grève", a affirmé le représentant du gouvernement à l'issue du Conseil des ministres.

"En revanche, nous condamnons les tensions, les violences parfois, qui ont pu émailler certaines manifestations hier, comme nous condamnons les coupures volontaires de courant", a-t-il ajouté, au lendemain de manifestations record contre la réforme des retraites.

"Et nous condamnons les discours qui appellent à mettre notre économie à genoux parce que ces discours là sont irresponsables, parce que la seule chose que nous voulons mettre à genoux, c'est le chômage", a-t-il ajouté dans une allusion à des propos tenus par le patron de la fédération CGT de l'Energie, Emmanuel Lépine.

Le porte-parole a rappelé que "couper le courant volontairement, c'est illégal et donc il n'y a pas lieu de le faire". Cela engendre aussi "un coût" et ce sont "les contribuables qui payent".

Des grévistes ont procédé mardi à des coupures sauvages à Annonay (Ardèche), fief du ministre du travail Olivier Dussopt, ainsi qu'autour de Boulogne-sur-Mer. Des coupures ont aussi visé le centre-ville de Lyon, des préfectures ou des tribunaux (Albi, Agen Périgueux), ainsi que des producteurs d'énergies renouvelables dans le Gard, le Tarn, le Var et la Haute-Vienne, selon Enedis, qui a dit porter plainte "systématiquement".