Réseau de chaleur: la ville de Paris choisit l'offre de Dalkia au détriment d'Engie

La ville de Paris a choisi d'attribuer à Dalkia la concession de son réseau de chaleur urbain, un marché colossal de 15 milliards d'euros sur 25 ans, au détriment du concessionnaire sortant Engie qui était également sur les rangs, a-t-elle annoncé mardi.

Ce choix, fruit de cinq années de travail, sera soumis au Conseil de Paris à la mi-décembre. En jeu: le chauffage de près d'un million de personnes dans la capitale et 16 communes voisines, alimentées par un réseau enterré de plus de 500 kilomètres, avec 50% d'énergies renouvelables.

L'offre de Dalkia, filiale d'EDF, "va mettre des centaines de milliers de Parisiens à l'abri d'une éventuelle explosion des prix de l'énergie puisqu'on sort de la dépendance à l'énergie fossile importée comme le gaz", a déclaré Dan Lert, adjoint à la maire Anne Hidalgo chargé de la transition écologique et de l'énergie, lors d'une conférence de presse.

Ce réseau de chaleur - le plus gros de France et l'un des plus gros au monde - est actuellement exploité par une société d'économie mixte, la CPCU, détenue par Engie à 66,5% et la ville de Paris à 33,5%. Cette concession prendra fin au 31 décembre 2026.

"Ce n'est évidemment pas l'issue que nous attendions au regard de la qualité et de l'ambition de l'offre qui a été défendue par les équipes d'Engie", a réagi cet énergéticien dans un communiqué.

Engie sera dédommagé à hauteur de 3 millions d'euros pour les frais d'offre, a précisé la mairie.

Le nouveau contrat, d'une durée de 25 ans, permettra à la ville de devenir propriétaire des 12 centrales de production de chaleur via la création d'une nouvelle société d'économie mixte, détenue à 49% par des acteurs publics (la ville et Caisse des dépôts) et à 51% par Dalkia.

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